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PSYCHIATRIE

La santé mentale encore trop méconnue des Français

Publié le 19/06/2014
Psychiatrie graffitti

Psychiatrie graffitti

Une étude IPSOS Santé, réalisée pour la Fondation FondaMental, révèle que les Français connaissent mal les maladies mentales, et que la peur ainsi que les idées reçues persistent...

Dans le cadre d'un colloque organisé le 12 juin 2014, la Fondation FondaMental a présenté les résultats d'une enquête réalisée par IPSOS Santé sur le rapport des Français à la santé mentale1. Le sondage montre que, bien que préoccupés par le sujet, les Français le connaissent mal. En effet, 58 % des sondés se disent concernés de près ou de loin par les maladies mentales, mais 46 % associent spontanément les maladies mentales à des pathologies neurologiques comme la maladie d'Alzheimer (38 %) ou de Parkinson.

58 % des sondés se disent concernés de près ou de loin par les maladies mentales

Les préjugés ont la vie dure...

La santé mentale, ses pathologies, ses troubles, ses conséquences.. sont encore trop méconnus des Français

La question de l'image sociale des personnes atteintes de maladies mentales a également été abordée, et force est de constater que la peur et les idées reçues sont malheureusement toujours ancrées dans les esprits même s'il existe de légères évolutions plutôt positives. Ainsi, 42 % (47 % en 2009) des Français associent spontanément les termes maladies mentales à la folie et 7 % vont jusqu'à utiliser les mots « tarés » et « cinglés ». De plus, 45 % pensent que les personnes atteintes de troubles mentaux sont dangereux pour les autres et 71 % estiment qu'elles représentent un danger pour elles-mêmes. Les sondés estiment également à 54 % que les personnes souffrant d'une maladie mentale doivent être assistés dans leur vie de tous les jours. Par ailleurs, notons que 52 % des Français seraient gênés de vivre sous le même toit qu'un malade mental, 35 % de travailler dans la même équipe et 30 % de partager un repas. Marion Leboyer, directeur de la Fondation FondaMental souligne que si l'image des maladies mentales apparaît aujourd'hui moins négative, tout reste à faire pour informer le « grand public » sur les facteurs de risque, les signaux d'alerte, les prises en charge disponibles....

42 % des Français associent spontanément les termes maladies mentales à la folie et 7 % vont jusqu'à utiliser les mots « tarés » et « cinglés »

Miser sur la prévention

Selon l'enquête, 84 % des personnes interrogées ne se sentent pas assez informées des moyens de prévenir les troubles mentaux et 79 % sur les conduites à tenir en cas de problème de santé mentale. Sachant qu'un Français sur cinq a été, est ou sera atteint d'un trouble psychiatrique, il est nécessaire de mettre en place des actions de prévention efficaces. Cela passe par une :

  • prévention primaire visant à diminuer le risque d'entrée dans la maladie ;
  • prévention secondaire dont l'objectif est de dépister et prendre en charge le plus tôt possible les maladies qui n'ont pu être évitées ;
  • prévention tertiaire cherchant à réduire les risques de rechute et d'apparition de handicaps à plus long terme.

84 % des personnes interrogées ne se sentent pas assez informés des moyens de prévenir les troubles mentaux

La santé mentale reste donc un véritable enjeu de santé publique. Rappelons que le 8 janvier 2014, à la suite de la remise du rapport de Denys Robiliard sur la santé mentale et l'avenir de la psychiatrie, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé a indiqué que la santé mentale constituait une des cinq priorités de santé publique de la stratégie nationale de santé [SNS] annoncée. Nous devrions donc prochainement en savoir plus...

Note

  1. Enquête réalisée sur Internet auprès d'un échantillon représentatif de 1 002 Français âgés de 18 ans et plus du 17 au 23 avril 2014.

Aurélie TRENTESSE  Rédactrice Infirmiers.com  aurelie.trentesse@infirmiers.com


Source : infirmiers.com