Le Trophée Roses des Andes, rallye 100% féminin, s'est déroulé du 21 avril au 3 mai en Argentine, le long de la Cordillère des Andes. Infirmiers.com a tout particulièrement suivi deux équipages : le #35 et le #87, constitués de quatre infirmières libérales. L’une d’elle, Valérie, nous a donné ses impressions, après la course.
Hélène et Karine (équipage #35), Valérie et Katie (équipage #87) sont quatre infirmières libérales. Avec des architectes, des commissaires-priseurs, des éducatrices spécialisées, des médecins, elles ont fait partie des 60 femmes de 35 à 55 ans qui se sont élancées sur les pistes isolées du territoire argentin, certaines à très haute altitude, au volant de leur 4X4. Au programme : 1800 km à parcourir en 12 jours. Parties de Salta, elles ont pris la direction de la mythique Ruta 40 qui culmine à 4895 mètres, avant d’évoluer au cœur de la Cordillère des Andes, dans les provinces de Salta et Jujuy, bordées par le Chili et la Bolivie. Mon amie Katie et moi, on s’est installées en libéral depuis peu (juillet 2018 pour moi et octobre 2018 pour Katie)
, raconte Valérie. Avant, on travaillait aux urgences du Centre Hospitalier de Corbeil- Essonnes, dans le 91. On s’est lancées dans l’aventure parce qu’on s’y retrouvait pour le côté solidaire, pour les valeurs de partage, pour l’aspect humanitaire et le dépassement de soi. Nous infirmières, on a des métiers assez éprouvants, qu’on soit dans le secteur privé ou le secteur public, alors ça nous parlait !
Quand on soigne soi-même des enfants, comme c’est mon cas, on est particulièrement touché par ces rencontres
Le Trophée Roses des Andes permet chaque année de soutenir des projets humanitaires. Ce sont indéniablement les rencontres avec les enfants qui ont le plus marqué Valérie. On est d’abord allées à la rencontre d’enfants polyhandicapés, qui souffraient de malformations de naissance, qui étaient tétraplégiques, paraplégiques ou qui souffraient d’un retard mental. Par le biais d’une association, ils avaient accès à de l’équithérapie (thérapie par les chevaux). On a pu assister à une séance : ils ont démarré par l’hymne national, puis par un échauffement, et enfin, les enfants sont montés à cheval, chacun d’entre eux encadré par deux éducateurs… C’était beau à voir. On a ensuite rendu visite à d’autres enfants, cette fois dans un internat, au cœur d’un village situé à 3800 mètres d’altitude. On a pu leur apporter des produits d’hygiène (brosses à dent, savonnette…) mais aussi des doudous, des jeux. C’est tellement agréable de constater que de telles choses sont mises en place. En tant qu’infirmière, on se donne encore plus. Enfin, je suis sûre que d’autres gens ont été extrêmement touchés comme nous, mais je parle pour nous, infirmiers, infirmières : quand on soigne soi-même des enfants, comme c’est mon cas, on est particulièrement touché par ces rencontres. En tant que paramédicaux, on a l’habitude de travailler avec une population qui est dans la souffrance, donc on est sensibilisés à ces situations. Voir ces enfants heureux, ça vaut tout l’or du monde
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La course leur a coûté 20 000 euros en tout. On a essayé de trouver des sponsors, mais c’était difficile, surtout par manque de temps et puis parce qu’on a changé de région, Katie et moi. On a fait une cagnotte en ligne qui nous a permis de récolter 4000 euros, grâce aux amis, au réseau et même… à nos patients ! ça aussi c’est touchant. Le reste, c’était de l’autofinancement
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Bilan de l’aventure : C’était très enrichissant mais aussi très épuisant. Bien sûr qu’on a envie de recommencer !
s’enthousiasme Valérie. Pourquoi pas en Mongolie
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Susie BOURQUINJournaliste susie.bourquin@infirmiers.com @SusieBourquin
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