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La réglementation sur les rayonnements ionisants ignorée au bloc

Publié le 01/02/2016
radiologie

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L’absence de manipulateur souvent constatée lors des interventions guidées par des images radiologiques pose le problème de la sécurité des soins et du non respect de la réglementation. Fabien Voix, Cadre de santé au CHU de Poitiers et Président de l’Association Française du Personnel Paramédical d’Électroradiologie Président de l’AFPPE, fait le point sur ce thème après une réunion ayant mis autour de la table les représentants des professionnels concernés.

le principe de réalité a révélé l’incapacité à respecter l’obligation de la présence d’un professionnel dédié à l’utilisation des rayonnements ionisants au cours des interventions chirurgicales.

Selon la DGOS qui cite les données de l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN), les manipulateurs d’électro-radiologie sont absents des blocs dans 80% des cas. La DGOS s’est emparée de cette problématique et souhaite qu’une solution soit proposée pour garantir la sécurité des soins dans un environnement onisant.

La réglementation sur les rayonnements ionisants ignorée au bloc

Les Manipulateurs radio (AFPPE), les infirmiers de bloc opératoire(UNAIBODE), les radiologues privés et publics (FNMR, CERF), les directeurs de soin (AFDS), les physiciens médicaux (SFPM), les PCR (CoRPAR), et la DGOS se sont réunis le vendredi 22 Janvier 2016 à l’IFSI de la Pitié-Salpêtrière pour débattre et trouver un consensus. Au cours des échanges, le principe de réalité a révélé l’incapacité à respecter l’obligation de la présence d’un professionnel dédié à l’utilisation des rayonnements ionisants au cours des interventions chirurgicales.

Vers une approche graduée selon le niveau de risque ?

L’AFPPE et UNAIBODE prônent une approche graduée en fonction du niveau de risque. Par exemple l’ouverture du déclenchement de l’ampli simple aux IBODE (et IDE) lors d’actes d’imagerie per-opératoires sans enjeux de risque radiologique pour le patient et le personnel et, à contrario, un renforcement de l’obligation de présence des MER pour toutes les autres situations. Un travail sur les NRD sera nécessaire afin d’identifier les différents types de situations.

Prendre en compte le niveau de risque et les exigences de formation

Si la DGOS évoque la transversalité, les autres acteurs ne semblent pas souhaiter de nivellement par le bas de la qualité du soin notamment au regard de l’arrivée dans les blocs opératoires d’équipements d’imagerie sophistiqués (Ampli 3D, scanner, IRM...). Il est encore nécessaire de travailler ensemble à une solution tenant compte des risques et des exigences de formation. Aucun consensus ne s’est donc dégagé lors du colloque du 22 janvier dernier. Néanmoins, le débat est ouvert... Et l’AFPPE souhaite prendre ce dossier à bras-le-corps !

Fabien VOIX  Cadre de santéCHU de PoitiersPrésident de l’Association Française du Personnel Paramédical d’Électroradiologie (AFPPE) http://www.afppe.com/ f.voix@chu-poitiers.fr


Source : infirmiers.com