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IDEL

La protection sociale du libéral en cas d’arrêt de travail : les questions à se poser

Publié le 09/11/2016
Feuilles de soins prescriptions

Feuilles de soins prescriptions

Trois mois. C'est exactement la durée de carence des infirmiers libéraux en cas d'arrêt de travail. Une situation qui les contraint à travailler quel que soit leur état physique. S'arrêter pour des raisons de santé devient très vite inenvisageable, voire impossible à moins de disposer de solutions de recours...

Attention à la diminution de revenus drastiques en cas d'arrêt de travail… s'assurer pour les coups durs permet d'anticiper…

Dans libéral, il y a liberté, aime à considérer, et ce à juste titre, Aurore, infirmière libérale en région parisienne . La liberté de prendre soin de ses patients sans contrainte hiérarchique, d'organiser sa tournée comme on le souhaite, de s'associer ou pas à un confrère... Et pourtant, cette liberté atteint ses limites lorsque l'état de santé de l'IDEL l'empêche de travailler. Accident, maladie, grossesse, hospitalisation… L'éventualité d'une convalescence ou d'une incapacité d'exercer est pire qu'une épée de Damoclès. Pour cause, en cas d'arrêt de travail, l'infirmier libéral n'est indemnisé qu'entre le 91 et 365e jour d'arrêt par la Carpimko, la caisse de retraite des infirmiers libéraux, à raison de 48,95 € par jour en 2016. Mais hormis cela, d'autres solutions existent pour éviter une trop importante diminution de revenus…

L'art de prévoir l'inévitable

Parce qu'un jour ou l'autre chacun est forcement amené à devoir prendre soin de sa santé, l'éventualité de souscrire à un contrat d'assurance prévoyance semble indispensable, notamment pour faire face à une incapacité professionnelle soudaine, bien que temporaire. Mutuelles, banques, sociétés d'assurance… les organismes proposant ce type de prestations sont de plus en plus nombreux. Le service se veut désormais « à la carte » et donc adapté à la situation de chaque professionnel. Les garanties varient d'un contrat à l'autre. Il convient donc de bien vérifier le montant des indemnités complémentaires prévues dans le contrat, le délai (appelé « franchise ») avant de pouvoir en bénéficier et la prise en charge ou non des frais professionnels durant la période d'arrêt.

Les contrats de la loi Madelin

C'est précisément pour inciter les libéraux à mieux se protéger que la loi Madelin a été créée en 1994. Conçue pour réduire les différences de protection entre les salariés et les libéraux, elle leur permet en effet de bénéficier d'une couverture santé, se constituer une retraite et souscrire des contrats prévoyance tout en bénéficiant d'une déduction des cotisations sur leur revenu imposable (dans la limite d’un plafond fiscal).

Toutefois, si l'état de santé du libéral rend très probable la perception de prestations sur le long terme ou de façon très fréquente, il sera préférable de privilégier une solution hors Madelin. Car en effet, certains risques ou maladies seront exclus du contrat notamment pour les garanties incapacité et invalidité. Elles concernent généralement les affections dorso-lombaires, psychiques et psychiatriques. Alors si la loi Madelin a pour principal objectif de mieux protéger les infirmiers libéraux, il reste indispensable d'en considérer les avantages comme les inconvénients en fonction de sa propre situation.

S'assurer... il faut penser à tout et être prévoyant car l'exercice libéral peut être fragile...

Lorsqu'on s'installe, quelques précautions s'imposent en cas de coups durs... oui, il faut savoir les anticiper. Ainsi il est nécessaire de bien s'assurer afin d'assurer son exercice professionnel :

  • protégez vos biens professionnels : assurance de vos locaux, de votre matériel médical, professionnel, informatique ;
  • contrat spécifique d’assurance automobile (votre outil de travail) ;  
  • contrat protection juridique (utile en cas de contentieux avec vos collaborateurs par exemple…).

Choisir ces différents contrats suppose de bien faire le tour de tout ce que vous propose le marché (très dense) du secteur bancaire ou des assurances.

Gwen HIGHT  Journaliste Infirmiers.comgwenaelle.hight@infirmiers.com@gwenhight


Source : infirmiers.com