Le Dr Lan Tien Nguyen et ses collègues du CH de Vichy ont présenté les résultats de trois enquêtes sur posters au congrès de pneumologie de langue française (CPLF) qui s'achève lundi à Lyon.
La première étude a consisté à réaliser un baromètre tabac-personnel hospitalier, initié par une circulaire de 2000, afin d'établir un état des lieux et un plan d'actions de lutte contre le tabagisme au CH de Vichy, expliquent les auteurs dans le résumé de leur communication.
Un peu plus d'un quart des 1.665 salariés de l'établissement a répondu au questionnaire envoyé en mars 2005. Sur les quelque 440 répondants, 22% ont déclaré un tabagisme actif, soit une prévalence équivalence à l'enquête du Réseau hôpital sans tabac de 2003, et 30% étaient des anciens fumeurs.
Parmi les fumeurs, 81% ont déclaré avoir déjà essayé d'arrêter, 72% le souhaitaient de nouveau et 77% voudraient bénéficier d'une aide au sevrage. Ils étaient aussi demandeurs à 81% d'une délivrance gratuite de substituts nicotiniques par l'hôpital.
Les auteurs ont relevé que les fumeurs étaient plus fréquemment retrouvés chez les aides-soignants, un tiers contre 7% des médecins ou un quart des infirmiers, un quart des puéricultrices et sages-femmes, 20% des administratifs, 22% des techniciens et 11% des secrétaires.
L'enquête indique aussi que 84% des personnes interrogées approuvaient la valeur exemplaire du statut tabagique du personnel hospitalier mais si 65% estimaient nécessaire une formation spécifique à l'abord du fumeur, seul un tiers souhaitait en bénéficier.
Suite à ces résultats, les médecins ont poursuivi leur enquête en mars 2006 auprès cette fois de 56 étudiants aides-soignants et 112 étudiants infirmiers, 55 en première année et 57 en troisième année.
La prévalence du tabagisme était respectivement de 48%, 53% et 38%. Les étudiants aides-soignants avaient un tabagisme régulier et un budget tabac significativement plus élevé que les élèves infirmiers. En outre, leur motivation à l'arrêt était moindre, leur connaissance de la loi Evin et de la charte Hôpital sans tabac moins bonne.
Peu de données existent actuellement dans la littérature auprès des aides-soignants, probablement parce que cette classe professionnelle est sous reconnue dans ses statuts et dans son travail alors qu'elle est exposée à une charge émotionnelle et physique importante pouvant être à l'origine d'un plus grand stress, commente le Dr Nguyen auprès de l'APM.
Une formation sur le tabagisme a été incluse dans leur cursus au CH de Vichy mais d'autres actions plus spécifiques, comme une aide au sevrage tabagique, sont nécessaires d'autant plus que leur rôle d'exemplarité n'est pas moindre que les autres catégories de personnel de soins, ajoute-t-elle.
INFOS ET ACTUALITES
La lutte contre le tabagisme auprès du personnel hospitalier devrait davantage cibler les aides-soignants, selon des enq
Publié le 05/02/2007
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Source : infirmiers.com
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