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La Libye commue les condamnations à mort des six soignants bulgares en peines de prison à vie, ouvrant la voie à une ext

Publié le 18/07/2007

Mercredi 11 juillet, la Cour suprême avait confirmé les condamnations à mort prononcées en décembre 2006 contre les six soignants, accusés d'avoir sciemment inoculé le virus du sida à 426 enfants libyens alors qu'ils travaillaient à l'hôpital de Benghazi, à la fin des années 1990. Emprisonnés depuis 1999, ils nient ces accusations.

La confirmation de la Cour suprême semblait quasi certaine. La sortie de crise était en fait dans les mains d'une instance directement contrôlée par le ministère de la justice et donc par le président Khadafi, le Haut conseil judiciaire qui devait trancher entre le maintien, l'annulation ou la commutation en peines de prison.

C'est cette dernière option, qui semblait la plus probable depuis plusieurs jours, qui a été retenue mardi soir par le Haut conseil. Suite à cette annonce, la Bulgarie a aussitôt annoncé qu'elle demanderait l'extradition des soignants. A leur retour, ils pourraient être aussitôt graciés, puis libérés.

Evoquant "un grand pas", le ministre bulgare des affaires étrangères, Ivaïlo Kalfine, a toutefois considéré que "l'affaire ne serait terminée que lorsque [les soignants"> seraient rentrés en Bulgarie".

Les avocats des victimes se sont également montrés prudents face à cette décision, indiquant ne pas savoir quand le transfert aurait lieu. La Libye ne s'est pas prononcée à ce sujet.

UN MILLION DE DOLLARS PAR VICTIME

Cette décision est le fruit d'un accord impliquant le versement d'indemnités aux victimes et à leur famille, d'un montant d'un million de dollars par personne infectée mais que la Libye avait dans un premier temps souhaité de 10 millions d'euros, note-t-on.

Cet argent provient du Fonds international Benghazi, qui selon le porte-parole des familles, Idriss Lagha, est financé par l'Union européenne, les Etats-Unis, la Bulgarie et la Libye, responsable en tant qu'employeur des soignants.

La décision du Haut conseil judiciaire était initialement prévue pour lundi matin mais la plus haute instance judiciaire libyenne a d'abord attendu que les familles touchent leurs indemnités, les premiers versements en liquide ayant eu lieu mardi matin.

Les familles, réunies en association, ont alors déclaré qu'elles acceptaient "ce prix du sang", selon la loi islamique, qu'elles renonçaient à la peine de mort et qu'elles acceptaient d'avance l'avis que rendrait le Haut conseil.

Les six soignants ont par ailleurs signé samedi une "demande de pardon et de clémence" et se sont engagés, s'ils venaient à être libérés, à ne pas poursuivre la Libye pour leurs huit années passées derrière les barreaux.

SATISFACTION DE L'ELYSEE

Dans un communiqué paru mardi soir, l'Elysée a aussitôt fait savoir que le président Sarkozy se réjouissait des deux décisions libyennes, celle des familles, "sage et courageuse", et celle du Haut conseil.

La position de Nicolas Sarkozy est "constante. Elle est dictée par une double solidarité: avec les enfants contaminés et leurs familles, dont il souhaite alléger la souffrance; et avec les six personnels médicaux bulgares", déclare l'Elysée.

Selon l'agence de presse libyenne JANA, Nicolas Sarkozy pourrait se rendre dans les prochains jours en Bulgarie. Contacté mercredi par l'APM, l'Elysée n'était pas en mesure de confirmer cette information.

Jeudi dernier, les infirmières et le médecin ont reçu la visite de l'épouse du président de la République et du secrétaire général de l'Elysée, Cécilia Sarkozy et Claude Guéant, qui se sont d'abord entretenus avec le colonel Khadafi.

Sous couvert d'anonymat, plusieurs responsables européens ont manifesté leur irritation face à cette démarche, dont l'Union européenne n'a été mise au courant que quand la visite était en cours.

Certains y ont vu une tentative de Nicolas Sarkozy pour s'attribuer la sortie de crise alors que celle-ci, négociée depuis plusieurs années par l'Europe, semblait déjà se profiler avec la décision du Haut conseil judiciaire.


Source : infirmiers.com