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La formation d'Ibode ouverte juste après le DE ?

Publié le 24/01/2012

Un projet d'arrêté prévoit la suppression des deux ans d'expérience requis pour suivre la formation d'infirmier de bloc opératoire diplômé d’État (Ibode).

Ce texte vise à modifier l'arrêté du 22 octobre 2001 relatif à la formation conduisant au diplôme d’État d'infirmier de bloc opératoire. Il supprime la mention des "deux années minimum d'exercice, en équivalent temps plein, en temps qu'infirmier ou sage-femme, au 1er janvier de l'année du concours", actuellement requises pour entrer en école d'Ibode.

Le projet d'arrêté sera présenté au Haut conseil des professions paramédicales (HCPP) le 1er février 2012, a fait savoir jeudi le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI, CFE-CGC) dans une lettre d'information. Il souhaite consulter ses adhérents avant de donner son avis dans le cadre du HCPP.

"Pour le ministère [du travail, de l'emploi et de la santé], cette mesure se justifie au motif que les infirmiers nouvellement diplômés se retrouvent souvent à exercer dans des blocs opératoires", a expliqué le SNPI. Un infirmier diplômé d’État (IDE) peut en effet exercer au bloc sans être titulaire du diplôme d'Ibode, faisant ainsi "fonction d'Ibode", rappelle-t-on.

La suppression des deux années requises, permettra à ces jeunes diplômés, selon le ministère, "d'acquérir rapidement la qualification nécessaire à l'exercice en bloc opératoire", poursuit le syndicat.

Jointe par l'APM, la présidente de l'Union nationale des associations d'infirmiers de bloc opératoire diplômés d'Etat (Unaibode), Charline Depooter, a expliqué qu'elle soutenait cette mesure.

Cela permettrait d'ouvrir la formation d'Ibode "à une autre population", sans empêcher les infirmiers qui le souhaitent d'entrer en école plus tard par la formation continue, a-t-elle affirmé.

"Beaucoup de jeunes IDE veulent se former tout de suite", a-t-elle constaté, observant que la prise en charge de la formation continue n'était "pas facile à obtenir". Elle a affirmé que cette mesure pourrait aider à réduire la pénurie d'Ibode.

L'Unaibode a demandé que cette mesure s'applique dès la rentrée, à l'automne. Charline Depooter a estimé que le ministère partageait cette intention.

Concernant la refonte de la formation d'Ibode, en discussion "depuis 2006", elle a expliqué que le ministère de la santé avait proposé l'attribution de 90 crédits européens ECTS, et souhaitait donc maintenir la durée de la formation à 18 mois.

Elle a regretté que l'attribution d'un grade de master ne soit "pas encore" proposée par le ministère, alors que l'Unaibode souhaite aboutir à un master 2, en deux ans. Si les discussions s'arrêtent à l'attribution de 90 ECTS, la refonte des enseignements, déjà intégrée par certaines écoles, pourrait être mise en œuvre dès l'automne 2012. En revanche, l'attribution d'un grade de master nécessiterait des travaux avec le ministère de l'enseignement supérieur, retardant la réforme "d'une année", a-t-elle estimé.

Elle a précisé, par ailleurs, que le ministère de la santé travaillait sur un nouveau métier d'assistant de chirurgie, inspiré des États-Unis, permettant à un Ibode de réaliser des actes effectués d'ordinaire par un chirurgien. Ces actes concerneraient des spécialités chirurgicales bien précises, par exemple l'orthopédie ou la gynécologie.

Ils ne concerneraient donc qu'une faible proportion d'infirmiers de bloc, et ce mode d'exercice serait davantage mis en place dans les "hôpitaux périphériques" que dans les CHU, compte tenu de la présence d'internes, a expliqué Charline Depooter.

La formation aurait lieu, après celle d'Ibode, en compagnonnage avec une équipe de chirurgie. Elle s'appuierait notamment sur une formation anatomique plus poussée.


Source : infirmiers.com