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GRANDS DOSSIERS

La fin de vie, de l’hôpital au domicile

Publié le 13/01/2016

Finir sa vie à domicile ? Un choix qui n'est pas toujours possible pour les personnes en fin de vie. En effet, seul environ un quart de nos concitoyens décède aujourd'hui au domicile. Pour accompagner le patient tout au long de son parcours, une véritable coordination est nécessaire entre les équipes mobiles hospitalières de soins palliatifs, les réseaux de soins palliatifs ainsi que les professionnels libéraux pour faciliter les pratiques et aplanir les difficultés. Ce dossier « La fin de vie, de l’hôpital au domicile » paru dans la revue SOINS de novembre 2015 en explicite toutes les composantes.

Avant-propos : un accompagnement pluriprofessionnel

Pour accompagner le patient tout au long de son parcours de fin de vie, une véritable coordination est nécessaire entre tous les acteurs du soin concernés.

Depuis plusieurs années, les différents rapports sur la fin de vie et les soins palliatifs mettent en exergue la préférence de la plupart des personnes malades d’être soignées et de terminer leur vie chez elles, dans un environnement familier. Mais aujourd’hui, seul environ un quart de nos concitoyens décède au domicile.

L'Observatoire national de la fin de vie (ONFV) a réalisé un état des lieux complet et actualisé des questions posées par les soins de fin de vie au domicile. La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap) www.sfap.org participe à l’amélioration des pratiques et des dispositifs de soins, et fédère des professionnels engagés dans ce champ, qui concerne en théorie tous les acteurs de soins et qui nécessite un pilotage politique.

Si un arrêt de traitement est envisagé, la stratégie de prise en charge pourra être définie par une équipe de soins hospitalière autour d’une réunion collégiale interdisciplinaire. Une telle décision devra être expliquée au patient, voire à ses proches, qui peuvent alors demander un retour à domicile. Dans ce contexte, les équipes mobiles hospitalières de soins palliatifs, et en particulier leurs infirmières, sont un maillon essentiel pour faciliter les liens entre l’hôpital et le domicile.

Pour accompagner le patient tout au long de son parcours, une véritable coordination est nécessaire pour faciliter les pratiques et aplanir les difficultés. Les réseaux de soins palliatifs sont d’un apport précieux pour tous les acteurs de soins à domicile, ainsi que les professionnels libéraux qui sont souvent en première ligne dans l’accompagnement de fin de vie. Face aux problèmes rencontrés, les équipes d’hôpital de jour peuvent proposer une évaluation pluridisciplinaire de la situation et l’hospitalisation à domicile peut être sollicitée lorsque les soins sont complexes. Une permanence téléphonique tenue par certains réseaux et l’existence d’une “fiche samu” peut faciliter les décisions.

Les perspectives en matière d’accompagnement de fin de vie à domicile comprennent l’élaboration d’un Plan national de développement des soins palliatifs, avec notamment le renforcement de la formation des professionnels, la lutte contre les inégalités territoriales et le soutien du patient et de sa famille.

Brigitte HERISSON  Infirmière clinicienne, soins palliatifs Hôpital Émile-Roux, 94450 Limeil-Brévannes  herissonbrigitte@yahoo.fr     

L'auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

Remerciements - Ce dossier a été réalisé en collaboration avec le Centre national de ressources en soins palliatifs et la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs.


Source : infirmiers.com