L'Union régionale des caisses d'assurance maladie d'Ile-de-France (Urcamif) a mené pendant la première quinzaine de décembre une campagne d'information sur la prise en charge de la douleur chronique, autour du slogan "la douleur n'est pas une fatalité".
Toutes les personnes affectées par une douleur "même si elle est ancienne", doivent "faire confiance à l'expérience de leur médecin". Ce dernier ne peut mieux comprendre ses malades, et donc les soulager, que s'ils lui parlent de leur douleur : il ne faut donc pas hésiter à le consulter, précise le dépliant mis à disposition du public par l'Urcamif.
Après avoir mené en 2002 une enquête auprès de plus de 2.000 patients adultes affectés par des douleurs chroniques, cet organisme tente donc d'optimiser la prise en charge des patients franciliens affectés par ce type de douleur en sensibilisant à la fois les patients et les professionnels de santé à ce problème.
Car, d'après les résultats de cette étude, si la majorité des personnes interrogées (80,9%) se dit satisfaite de l'écoute des professionnels de santé et du temps qui lui est consacré, une proportion importante de patients (12% des migraineux et 24% des non migraineux) ne se déclarent que peu ou pas soulagés.
En outre, la douleur exerce un fort retentissement dans la vie quotidienne des patients, tant au niveau de la vie familiale, que de la vie sociale ou professionnelle. Ainsi, par exemple, près de la moitié (45%) des non migraineux est concernée par des arrêts de travail dont la moyenne cumulée dépasse 4 mois pour chacun d'entre eux.
Près d'un cinquième des patients interrogés (17%) s'est révélé affecté par une migraine. Parmi les pathologies douloureuses autres que la migraine déclarées par le médecin prescripteur, les troubles rhumatologiques représentaient les trois quarts des motifs de prescription d'antalgiques de palier II ou III.
Mais les antalgiques ne sont pas les seuls traitements suivis par les patients douloureux : 82% d'entre eux consomment d'autres médicaments (avec ou sans rapport avec la douleur), notamment des anti-inflammatoires (49,6%) parmi lesquels des corticoïdes, des anxiolytiques (32,9%), des antidépresseurs (24,7%), des hypnotiques (22,3%) et des anti-épileptiques (14,8%).
En moyenne, les Franciliens affectés par des douleurs chroniques consomment chaque année environ 10 actes de médecin généraliste et 4 consultations de spécialistes, mais là non plus l'analyse n'a pas permis de déterminer dans quelle mesure la douleur était impliquée dans le recours aux soins.
En revanche, pour les patients non migraineux, les autres types de recours au système de soins dans l'année précédant l'étude ont été évalués. Acupuncture et mésothérapie arrivent en tête (11%), devant l'ostéopathie (9%), la consultation dans une structure de lutte contre la douleur (7%), la cure thermale et l'homéopathie (5% chacune) et enfin d'autres méthodes comme la sophrologie ou l'hypnose par exemple (4%)./mr
(Prise en charge de la douleur chronique en Ile-de-France, novembre 2003, document téléchargeable sur le site de l'Union régionale des caisses d'Assurance maladie d'ILe-de-France : www.urcamif.assurance-maladie.fr)
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