L'organisation syndicale dénonce le recul de l'âge de la retraite et la non reconnaissance de la pénibilité dans le nouveau statut (catégorie A) des infirmières de la FPH.
Communiqué de presse (28 avril 2011) : Pénibilité vous avez dit pénibilité
Lors des débats qui ont entourés la réforme des retraites, la notion de pénibilité professionnelle a été évoquée à de multiples reprises. Pour autant, les critères qui la définissent ne semblent pas aussi évidents selon les professions.
Au moment où il a été demandé à la population active, dans un esprit solidaire, de travailler deux années de plus, la Loi portant réforme des retraites conjuguée à celle du reclassement des infirmiers de la Fonction Publique Hospitalière impose un recul de l’ouverture des droits à la retraite de 7 ans !
En effet, pour les infirmiers qui entrent aujourd’hui à l’hôpital, l’ouverture des droits à la retraite passera de 55 ans à 62 ans. Pourtant, les contraintes professionnelles n’ont pas changées et les conditions d’exercice se dégradent chaque jour davantage. Au-delà de l’injustice qu’implique cette mesure, on ne peut que s’interroger sur sa cohérence.
Au regard du rythme de travail actuel et de ses contraintes, est-il vraiment envisageable de classer en catégorie sédentaire une profession qui, au quotidien, ne trouve plus le temps de souffler ? Il est clair que les premiers concernés sont persuadés du contraire, il suffit de voir les résultats exprimés par le droit d’option : 58.65% des infirmières auraient choisi la catégorie B contre 41.3% la catégorie A.
Les infirmiers ne demandent pas de traitement de faveur mais simplement la reconnaissance de leur pénibilité professionnelle. La CNI revendique la mise en place d’une bonification au 1/5ème à l’instar d’autres professions soumises à contraintes.
La CNI se déclare solidaire de la journée d’action du 28 avril mais, dans le contexte actuel de pénurie infirmière, centre son énergie sur le 12 mai 2011.
En effet, à l’occasion de la Journée Internationale Infirmière, la CNI dépose un préavis et appelle à des actions locales afin d’exiger
- la reconnaissance de la pénibilité de la profession infirmière avec le maintien de la catégorie active en fonction publique, une bonification d’un an tous les 5 ans et son élargissement au secteur privé,
- un plan d’urgence pour gérer la pénurie d’IDE dès cet été,
- une véritable revalorisation salariale, au regard des compétences et des responsabilités, pour toute la filière infirmière, au sein des trois Fonctions Publiques, sur une grille A type et équivalence pour le secteur privé,
- l’augmentation de la prime de week-end et une revalorisation conséquente de la prime de nuit (actuellement un euro de l’heure pour la FPH),
- la mise en place de véritables bourses et de droits étudiants similaires aux autres études supérieures.
Nathalie DEPOIRE
présidente CNI
presidencecni@gmail.com
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