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Journée mondiale des donneurs du sang : l'EFS vous attend !

Publié le 14/06/2016
poches de sang

poches de sang

Près de 3 millions de dons sont recueillis chaque année par l’Établissement Français du Sang (EFS) grâce aux sites de prélèvement et aux collectes mobiles. Mais en ce début juin 2016, les réserves sont insuffisantes. Pour la Journée mondiale des donneurs de sang (JMDS) le 14 juin prochain, l'EFS demande donc à tous les citoyens de se mobiliser pour un geste solidaire essentiel et précieux : le don du sang.

En 2015, 69 505 dons ont été collectés lors de la semaine de la JMDS

Mise en œuvre en France en 2006 à l'initiative de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Journée mondiale des donneurs de sang (JMDS) incite les « non donneurs » à effectuer ce geste altruiste et remercie les donneurs réguliers qui se mobilisent chaque année. En 2015, 1 645 325 donneurs, dont plus de 300 000 nouveaux participants, l'ont fait, et pour l'édition 2016, au moins 30 000 dons supplémentaires sont attendus. Plus de 300 collectes sont ainsi organisées à cet effet du 13 au 19 juin sur l'ensemble du territoire… On compte sur vous pour ne pas manquer l'occasion d'effectuer cette bonne action !

114 malades sont soignés chaque heure grâce aux dons du sang

Je donne mon sang : mode d'emploi !

Quelles sont les conditions pour donner son sang ?

Pour participer au don du sang, il faut être âgé entre 18 et 70 ans et peser plus de 50 kg. Puis, lors de l'entretien individuel de prédon, il faut être reconnu apte par un professionnel de santé. Dès lors, vous pouvez donner votre sang. Il faut cependant respecter un délai d'au moins 8 semaines entre deux dons. De plus, sachez que les femmes peuvent donner leur sang jusqu'à 4 fois par an et les hommes jusqu'à 6 fois.

Quels groupes sont concernés ?

Il existe quatre groupes sanguins différents (A, B, AB et O) auxquels s'ajoute un rhésus positif (+) ou négatif (-). Bien que le groupe O- soit donneur universel et le groupe AB+ receveur universel, les groupes sanguins sont compatibles entre eux respectivement. Il est donc important que les réserves pour chaque groupe soient suffisantes. En effet, les transfusions se font la plupart du temps entre donneurs et receveurs de même groupe, le O étant privilégié pour des cas d'urgence vitale car plus rare. Ainsi, tous les groupes sanguins sont concernés par le don du sang. Que vous soyez A-, B+, O+ ou même AB-, l'EFS a besoin de vous !

Où donner son sang ?

Vous pouvez donner votre sang dans l'un des 132 sites de prélèvement français de l'EFS tout au long de l'année, mais il existe également des collectes mobiles organisées ponctuellement sur le territoire.

Pour savoir où et quand donner son sang, rendez-vous sur le site jedonnemonsang.net ou téléchargez l'application mobile de l'EFS.

Si certains groupes sont plus rares que d’autres, tous sont indispensables. Votre don sera donc toujours utile pour les malades !

Comment se déroule une séance de don ?

Il faut compter entre 30 et 45 minutes pour une séance complète de don.

L'accueil

Un membre du personnel de l'EFS (secrétaire, infirmier) vous accueille et procède à votre inscription (en cas de première inscription, pensez à vous munir d'une pièce d'identité). Le donneur doit ensuite remplir un questionnaire prédon avant d'être invité à patienter dans une salle d'attente pour un entretien médical.

L’entretien prédon

Rappelons que depuis mars 2015, les infirmiers sont habilités, dans des conditions d'expérimentations, à effectuer les premiers entretiens préalables aux dons du sang . Au vu des résultats concluants, le président de l'EFS François Toujas a déclaré que les entretiens réalisés par les infirmières devraient être généralisés en 2017.

La donneur est reçu par un médecin ou un infirmier pour un entretien confidentiel. Lors de cet échange, le professionnel de santé s'assure que le donneur ne présente pas de contre-indications temporaires ou permanentes au don du sang (ex : infection récente , nouveau tatouage, fatigue, rapports sexuels à risques, maladie sexuellement transmissible, certaines maladies chroniques…). Au vu des réponses apportées, le soignant déclare apte ou non le donneur. Dans le meilleur des cas, le donneur doit signer une feuille pour exprimer son consentement qui sera ensuite contresignée par le soignant.

Le prélèvement

Allongé sur un fauteuil, un infirmier s'occupe de vous. Dans un premier temps, il prélève des échantillons de sang dans des tubes qui serviront aux analyses sérologiques. Puis, il commence le prélèvement qui durera environ une dizaine de minutes.

La collation

Après l'effort, le réconfort ! L'EFS offre une collation à tous les donneurs. Cette étape est indispensable pour vous restaurer et vous hydrater. En effet, le don du sang peut affaiblir certains organismes et ce moment convivial permet aux professionnels de santé de garder un œil sur vous avant de vous laisser repartir. Après un don du sang, il est d'ailleurs conseillé de ne pas pratiquer d'efforts importants les heures suivantes.

Le sang, un produit irremplaçable

Aujourd’hui, aucun traitement ni médicament de synthèse ne peut se substituer aux produits sanguins, qui restent indispensables : pour répondre à des besoins chroniques (comme pour les patients atteints de drépanocytose, de leucémie…) ou à des situations d’urgence. La mobilisation régulière des donneurs est donc nécessaire pour garantir ainsi l’autosuffisance sur l’ensemble du territoire. Source : EFS

Pourquoi donner son sang ?

Chaque jour, l’Établissement Français du Sang (EFS) collecte plus de 10 000 dons sur le territoire. Grâce à cela, un million de personnes malades sont soignées chaque année en France. Distribués dans les établissements de santé, les dons du sang sont utilisés en cas de traumatismes majeurs ou pour traiter certaines maladies. La transfusion sanguine est alors indispensable, voire vitale. Accessible sur prescription médicale, elle permet de pallier à un déficit de l'organisme en globules rouges, en plaquettes, en facteurs de coagulation ou encore en globules blancs. Les produits sanguins sont ainsi prescrits dans deux cas principaux : les hémopathies et cancers (46%) et les interventions chirurgicales (34%).

Les hémopathies et cancers

  • cancer : les chimiothérapies détruisent les cellules sanguines de la moelle osseuse, leur siège de production (globules rouges, globules blancs et plaquettes). Ces composants sont alors en quantité insuffisante dans le sang, ce qui nécessite une ou plusieurs transfusion(s) ;
  • drépanocytose : cette maladie génétique est à l'origine d'une malformation des globules rouges qui se détruisent alors rapidement. Par conséquent, ils n'assurent plus leurs fonctions (ex : transport de l'oxygène) et encombrent les vaisseaux sanguins. Le sang de ces personnes doit donc être renouvelé régulièrement ;
  • thalassémie : dans sa forme grave, cette maladie héréditaire se manifeste par une anémie (baisse anormale du taux d'hémoglobine, protéines présentes sur les globules rouges dans le sang). Les personnes atteintes par la thalassémie doivent alors être transfusées tout au long de leur vie pour se maintenir en bonne santé.

Les interversion chirurgicales

  • opérations chirurgicales et traumatismes : lors d’une opération chirurgicale ou après un accident, une hémorragie peut survenir. Il est alors indispensable de transfuser le patient en globules rouges. Il peut s’agir d’une intervention prévue ou d’une urgence. Dans ce cas, lorsque le malade a perdu une grande quantité de sang, il est parfois nécessaire de transfuser également du plasma et des plaquettes pour faciliter la coagulation et arrêter le saignement ;
  • obstétrique : une hémorragie de la délivrance peut survenir également dans le cadre d'accouchements compliqués. La mère doit alors être transfusée en urgence et en quantités importantes dans la demi-heure, d'où la nécessité d'avoir suffisamment de stocks de produits sanguins.

En conclusion...

Qu'une transfusion soit programmée ou faite en urgence, elle reste indispensable pour maintenir certains usagers de soins en bon état de santé. Cyril, un receveur, explique comment une transfusion lui a sauvé la vie : En septembre 2011, j'ai été victime d'un accident de la route. Comme mon aorte a été touchée, j’ai eu besoin d’une transfusion de sang pendant l’intervention chirurgicale qui a duré sept heures. Cela m’a tout simplement sauvé la vie. En témoignage de gratitude, j’ai relancé, entouré d’une équipe, l’activité de l’association Don du sang Lisieux.

Alors n'attendez plus et mobilisez vous pour le don du sang !

Ophélie PERROTRédaction Infirmiers.comophelie.perrot@infirmiers.com@OliePrt


Source : infirmiers.com