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Journée mondiale de lutte contre le sida : le dépistage pour tous !

Publié le 01/12/2017
Prévention Sida affiche

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bd sida affiche

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journée mondiale sida 2017

journée mondiale sida 2017

Prévention Sida affiche

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bd sida affiche

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Prévention Sida affiche

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Prévention Sida affiche

Prévention Sida affiche

En 1988, la pandémie du sida devenant dramatique, l’OMS avait choisi la date du 1er décembre comme Journée mondiale de lutte contre l'infection. Pour sa 30ème édition, le ministère des Solidarités et de la Santé, Santé publique France, les associations, se sont tous unis pour sensibiliser le grand public au dépistage et combattre les discriminations qui perdurent au fil des années.

Chaque année, 6000 Français découvrent leur séropositivité et plus d'un quart d'entre eux à un stade avancé ! C'est pourquoi, pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, l'accent est à nouveau mis sur le dépistage. Le ministère des Solidarités et de la Santé et l'agence sanitaire Santé publique France lancent une campagne pour mieux faire connaître les différentes options disponibles pour se faire dépister. Le but est de les valoriser afin de montrer qu'il existe une réponse adaptée à son mode de vie et aussi pour lever des barrières d’ordre psychologique telles que le stress lié à l’attente des résultats.

 Fin 2016, on comptait dans le monde environ 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, dont 1,8 million de nouvelles infections.

Le constat est clair : l'épidémie cachée reste importante. On compte aux alentours de 25 000 personnes dans notre pays qui ignorent qu'elles sont séropositives.  Il s'agit majoritairement d'hommes (70%) et notamment d'hommes ayant des relations avec des hommes (HSH) et d'hommes d'origines étrangères (pour la plupart d'origine subsaharienne). C'est d'ailleurs pourquoi l'an dernier Santé publique France avait lancé avec succès une campagne afin de touché l'ensemble des HSH. 

VIH : les chiffres clés

En France

  • Le nombre de découvertes de séropositivités a diminué de 5% par rapport à 2013 mais reste stable chez les HSH (2600 en 2016)
  • Les HSH et les hétérosexuels nés à l’étranger (dont les 3/4 sont nés en Afrique subsaharienne) restent les deux groupes les plus touchés et représentent respectivement 44% et 39% des diagnostics en 2016.
  • Les hétérosexuels nés en France et les usagers de drogues injectables représentent respectivement 15% et 1% des diagnostics en 2016.
  •  10 % des jeunes interrogés déclarent s’être fréquemment exposés au risque d’être contaminé par le VIH. Ce chiffre s’élève à 16% chez les personnes sans activité professionnelle, d'après le dernier sondage réalisé par Sidaction.
  • 1 % des 15-24 ans estiment être mal informés sur le VIH d'après la même enquête.
  • 5,4 millions de sérologies VIH ont été réalisées par les laboratoires de biologie médicale.
  • 56 300 tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) ont été réalisés dans le cadre du dépistage communautaire.
  • 75 000 autotests ont été vendus en pharmacie.
  • Environ 6 000 personnes ont découvert leur séropositivité VIH, dont plus d’un quart à un stade avancé de l’infection. 

Dans le Monde

  • Fin 2016, on comptait dans le monde environ 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, dont 1,8 million de nouvelles infections. 
  • 54% des adultes et 43% des enfants vivant avec le VIH reçoivent actuellement un traitement antirétroviral (TAR) à vie.
  • Le taux de couverture mondiale par le traitement antirétroviral des femmes enceintes et des femmes allaitantes vivant avec le VIH s’élève à 76%.

Sources - Santé Publique France et Organisation mondiale de la Santé

Quand une image vaut mieux qu'un long discours

Sus aux idées reçues ! Afin de sensibiliser le grand public et bannir bien des fausses croyances sur l'infection et surtout sur ses modes de contamination, l'association Solidarité Sida met à disposition 11 affiches réalisées par les dessinateurs Silver et Caroline Guillot.

En parallèle, le Crips a réalisé une série de cinq clips vidéos sur le thème : « se dépister, c'est prendre soin de soi, c'est prendre soin des autres ». Ceux-ci seront prochainement diffusés dans les transports, à la radio et sur les réseaux sociaux. Un bus de prévention est également prévu le jeudi 30 novembre 2017 devant la Faculté de Jussieu à Paris ainsi qu'un bus de dépistage (Trod) cofinancé par la région.  

 Londres, New-York, San Francisco font baisser les contaminations, pourquoi pas nous ? - Jean Spiri, président du Crips Île-de-France.

De nombreux événements organisés dans la capitale

Le jour J, la mairie de Paris tient à réaffirmer son engagement sur le sujet et appelle à un plan d’urgence pour le dépistage du VIH. D'autre part, Anne Hidalgo réunira des personnalités de lutte contre le sida lors d'un déjeuner à l'Hôtel de Ville. De même, Anne Souyris, adjointe au maire, animera une conférence « Paris sans sida : premier bilan » prévue à 15h à la Halle des Blancs manteaux. Cet événement s’inscrit dans le cadre de la « Fight AIDS Paris Week » organisée par Act Up-Paris, dont Vers Paris sans sida est partenaire.

Par ailleurs,  Act Up-Paris appelle également à manifester lors de cette journée. En effet, ce premier décembre, les manifestants rappelleront que mettre fin au sida demande des réponses fortes  et demandent aussi de ne pas oublier les séropositifs/ves, car la fin du sida passera nécessairement par leur guérison, explique l'association sur son site internet. Elle relève également que les moyens alloués à la prévention sont absents, que l’accès aux soins et aux droits est inégal, que les discriminations sur lesquelles pousse le sida perdurent.  

On ne guérit pas du sida . Les traitements actuels permettent de diminuer la quantité de virus dans le sang, voire de mettre le virus "en sommeil".  

Non à la discrimination !

Un constat partagé ! Dans le sillage de cette journée mondiale, l'association Aides vient de publier un rapport qui met en lumière la face cachée des discriminations dont sont victimes les personnes séropositives, notamment dans le milieu professionnel. D'après cette enquête réalisée en octobre 2017 sur un échantillon de 1 000 personnes (élaboré selon la méthode des quotas), les connaissances de la population française n'ont guère évoluées depuis le début des années 1990.

A première vue, les chiffres suggèrent une certaine acceptation des personnes séropositives dans la société puisque 87 % des répondants considèrent qu’elles peuvent vivre comme tout le monde si elles suivent un traitement. Mieux encore,  98 % estiment qu'elles sont capables d' exercer une activité professionnelle, et même 97 % des sondés imaginent sans problème qu'elles puissent avoir des responsabilités managériales.

Pourtant, il ne s'agit que d'une bienveillance apparente. Si on creuse en peu, le malaise demeure. Sitôt les Français questionnés sur des situations plus concrètes ou un degré de proximité plus étroit et direct avec les personnes séropositives, qu'ils s'avèrent nettement moins tolérants. Alors que la quasi-totalité des répondants reconnaissent les capacités de travailler et d’exercer des responsabilités des personnes séropositives, ils sont étrangement 31 % à considérer que ces mêmes personnes sont inaptes à exercer certaines professions, comme pompier ou policier.   

En outre, plus d'un parent sur cinq se sentiraient mal à l'aise si l'un des enseignants de leur enfant était séropositif. Plus paradoxal encore, 16 % des sondés en activité seraient gênés d'avoir un collègue séropositif. Le pire reste que ces taux sont plus élevés chez les plus jeunes !

Si l'on demande aux Français d'où leur viennent ces comportements, la première raison invoquée est la peur d'être contaminé. Preuve d'un manque de connaissance persistant sur les modes de transmission de l'infection. Les Français ne sont malheureusement pas mieux informés en ce qui concerne les avancées thérapeutiques vu qu'ils sont 87 % à penser que le fait d'avoir des rapports sexuels avec une personne séropositive sous traitement constitue un risque élevé voire très élevé de contamination alors qu'ils sont 2 % seulement à savoir que cette possibilité est faible voire quasi nulle.

Au niveau mondial, l'accès aux soins pour tous

Enfin, ONUSIDA a, quand à elle, fixé pour thème de l'événement l'accès aux soins pour tous. Baptisée #myrighttohealth, la campagne se penchera sur les problèmes que rencontrent des personnes du monde entier lorsqu’elles veulent faire valoir leurs droits à la santé. Le but est également de sensibiliser le grand public sur la nécessité de parvenir à appliquer l'accès aux soins pour tous.

Pour aller plus loin

Roxane Curtet Journaliste infirmiers.com roxane.curtet@infirmiers.com  @roxane0706


Source : infirmiers.com