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Journée mondiale de la santé : "l'accident de la route n'est pas une fatalité"

Publié le 07/04/2004

Les accidents de la route font chaque année 1,2 million de morts et 50 millions de blessés dans le monde, représentant ainsi la deuxième cause de mortalité des jeunes âgés de 5 à 29 ans et la troisième cause de décès entre 30 et 40 ans, pour un coût atteignant quelque 500 milliards de dollars par an.

Le rapport commun de l'OMS et de la Banque mondiale illustre de façon concrète le slogan choisi pour cette Journée mondiale de la santé "L'accident de la route n'est pas une fatalité".

Rappelant l'ampleur de ce problème de santé publique toujours plus préoccupant, ce rapport dénonce à nouveau les facteurs de risque à l'origine des décès et traumatismes : vitesse excessive, visibilité réduite, alcool et drogues au volant, défaut de port du casque ou de la ceinture de sécurité. Pour chacun de ces aspects, mais aussi à travers une approche plus globale des politiques de sécurité routière, les auteurs du rapport ont dressé une liste de recommandations concrètes à l'intention des gouvernements, des décideurs, de l'industrie, des organisations non gouvernementales, des organismes internationaux et des particuliers.

UNE RESPONSABILITÉ PARTAGÉE

Soulignant que la sécurité routière est l'affaire de chacun, le rapport mise sur l'implication des usagers, des industriels et des pouvoirs publics, en particulier au niveau des pays à revenu faible ou intermédiaire, qui cumulent 85% de l'ensemble des décès. Dans ces pays, le coût des accidents de la route s'élève chaque année à 65 milliards de dollars, soit plus que le montant total de l'aide au développement qu'ils reçoivent.

Une note d'optimisme subsiste dans ce triste constat : nombre de pays ont prouvé que les mesures de sécurité routière se montrent efficaces.

C'est notamment le cas en France, choisie par l'OMS comme pays d'accueil pour la présentation officielle de ce rapport parce que "les effets conjugués d'une forte volonté politique et de mesures efficaces" ont permis de diminuer le nombre de morts sur les routes françaises de 20% en 2003, précise l'organisation dans un communiqué.

Jacques Chirac, qui a inscrit la lutte contre l'insécurité routière parmi "les chantiers prioritaires" de son mandat, a souligné dans son discours que "les accidents de la route ne peuvent plus être regardés comme le fruit d'un hasard malheureux ou la rançon de la modernité. Ils constituent un problème de santé publique à l'échelle du monde"./mr/rtrs


Source : infirmiers.com