A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer, ce dimanche 4 février, l'INCa a rendu son rapport sur les avancées du plan cancer 2014-2019 et montre un bilan plutôt optimiste.
A quelques jours de la journée mondiale contre le cancer qui se déroulera le 4 février prochain, l'INCa a remis son quatrième rapport annuel du Plan cancer 2014-2019 au président de la République. Si l'institut se félicite des avancées concrètes avec près des deux tiers des indicateurs de suivi des objectifs réalisés
à deux ans de l'échéance, la mobilisation reste nécessaire
assure-t-elle.
En effet, de nouvelles projections de l'incidence et de la mortalité font état pour 2017 de 400 000 nouveaux cas de cancer (près de 54 % chez l’homme, soit environ 214 000 cas et 46 % chez la femme, soit 186 000 cas) et de 150 000 décès recensés par an (56 % chez l’homme, soit 84 000 décès et 44 % chez la femme, soit 66 000 décès). D'ordre général, le cancer du sein chez la femme et le cancer de la prostate chez l'homme sont les plus fréquents. En outre, la survie nette à 5 ans des patients diagnostiqués, entre 2005 et 2010, varie de 4 à 98 % selon le type de cancer : chez l'homme, elle varie de 4% pour le mésothéliome pleural à 96% pour le testicule et chez la femme de 7% pour le pancréas à 98% pour la thyroïde. Pour la majorité des localisations, la survie nette à 5 ans a augmenté entre 1989-1993 et 2005-2010.
Parmi les progrès principaux cités par l'INCa, on note par exemple, la généralisation en 2018 du dépistage du cancer du col de l'utérus. De même, 36 500 professionnels de santé et 17 sociétés savantes ont été sensibilisées à la vaccination HPV. Par ailleurs, l'institut détaille également l'élargissement du droit à l'oubli à de nouvelles localisations de cancers, le dossier de communication en cancérologie (DCC) qui équipe désormais 80% des patients et le premier essai clinique AcSé dont bénéficient 70 enfants en échec thérapeutique dans près de 20 cancers différents. L'INCa rappelle aussi les principaux axes de son plan : guérir plus de patients en favorisant les diagnostics précoces et en garantissant à tous une médecine qualitative, préserver la continuité et la qualité de vie en proposant une prise en charge globale, investir dans la prévention et la recherche pour réduire l'incidence des cancers, optimiser le pilotage et les organisations en y associant les personnes malades et les usagers.
En parallèle, l'institut Curie profite de l'événement pour faire le point sur les avancées prometteuses en matière de détection des tumeurs dans le sang via des biomarqueurs tumoraux circulants
: des indices semés par la tumeur cancéreuse dans le sang des patients. Les scientifiques espèrent , grâce à une simple prise de sang, pouvoir détecter les lésions cancéreuses avant même qu'une tumeur soit très développée ou avant qu'il y ait vraiment récidive.
De son côté, UNICANCER organise de nombreuses activités en lien avec la campagne dont des conférences, des débats, du théâtre et des ateliers.
Et enfin, la web tv Cancers : les défis de l'innovation met à disposition plusieurs vidéos qui vous permettront de découvrir de nombreuses initiatives de recherches, d'amélioration des soins ou d'optimisation des relations soignant/soigné en cancérologie.
Roxane Curtet Journaliste infirmiers.com roxane.curtet@infirmiers.com @roxane0706
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