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GRANDS DOSSIERS

Journée de l’hygiène des mains : l’OMS en campagne

Publié le 23/05/2012

Le 5 mai 2012, à l’occasion de la Journée de l’hygiène des mains, plus de 15.000 établissements de soins de santé de 156 pays participaient à l’opération « Sauvez des vies » : lavez-vous les mains », initiative de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), s’engageant ainsi à améliorer la sécurité des patients en pratiquant une meilleure hygiène des mains.

Communiqué de l’OMS pour la Journée de l’hygiène des mains le 5 mai 2012

Rappelons qu’en France, la journée "mains propres" a été repoussée de plusieurs mois notamment en raison des élections présidentielle et législatives de 2012, selon une instruction de la direction générale de l'offre de soins (DGOS) publiée le 15 avril 2012 au Bulletin officiel.

Cet engagement signifie que près de 10 millions d’agents de santé se sont efforcés d’appliquer les meilleures pratiques en matière d’hygiène des mains, c’est-à-dire se nettoyer les mains à des moments précis pendant les soins aux patients. Ces étapes aident à combattre les risques de santé publique souvent cachés mais persistants liés aux infections associées aux soins de santé.

Un grand nombre de germes responsables de ces infections sont en effet véhiculés par les mains lors des contacts entre les dispensateurs de soins ou les visiteurs et le patient. Une bonne hygiène des mains pour maintenir la propreté de celles-ci est indispensable pour réduire le risque d’infections associées aux soins chez les patients. Les infections les plus répandues sont les infections des voies urinaires et post-opératoires, la pneumonie et les infections du sang.

Les infections nosocomiales sont un fardeau partout dans le monde

« Les infections associées aux soins de santé sont un fardeau important partout dans le monde et menacent la sécurité des patients et les soins à ceux-ci » a déclaré Sir Liam Donaldson, envoyé spécial de l’OMS pour la sécurité des patients. J’invite instamment la communauté des soignants à prendre des mesures fermes et décisives pour sauver des vies en luttant contre ce mal évitable.» Sur 100 malades hospitalisés, au moins 7 dans les pays développés et 10 dans les pays en développement contracteront une infection nosocomiale. Dans les unités de soins intensifs, ce chiffre passe à près de 30 , selon un rapport récent de l’OMS.

Une nouvelle enquête de l’OMS portant sur plus de 2.000 établissements de soins dans 69 pays a permis de constater que 65 d’entre eux avaient réalisé des progrès satisfaisants sur le plan de la promotion de l’hygiène des mains, des ressources et des activités dans ce domaine, mais qu’au moins 35% en étaient encore à un niveau élémentaire ou insuffisant.

Des réalisations prometteuses en matière de promotion de l’hygiène des mains grâce à des rappels et à la formation des agents de santé ont été constatées dans plus de 90% des établissements de santé, mais des progrès sont encore nécessaires dans des domaines tels que le suivi des pratiques d’hygiène des mains et l’instauration de comportements optimaux dans ce domaine dans le cadre d’une culture affirmée de la sécurité des patients.

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Nettoyer les mains à des moments précis des soins

Lorsque l’on travaille auprès des patients, les mains doivent être nettoyées à des moments précis soit en se lavant les mains à l’eau et au savon soit en les frottant avec une formulation hydro-alcoolique. L’OMS recommande le nettoyage des mains avec un produit hydro-alcoolique comme étant la méthode la plus efficace et la plus simple pour assurer l’hygiène des mains au cours des soins de routine.

« Mais dans de nombreux pays, les produits hydro-alcooliques ne sont pas disponibles ou d’un coût abordable » estime le Dr Benedetta Allegranzi, chef d’équipe au Programme OMS. Un soin propre est un soin plus sûr, au Service de Sécurité des patients de l’OMS. «Améliorer l’accessibilité financière et matérielle de cette intervention simple qui a fait ses preuves permettrait de sauver des vies; pour cela, une collaboration avec des partenaires tant publics que privés s’impose.»

Pour s’attaquer à ces problèmes, le Programme OMS de Sécurité des patients lance une plate-forme web d’échange de connaissances nommée POPS (Organismes privés pour la sécurité des patients)1 et destinée à promouvoir le respect des recommandations de l’OMS, à mettre en commun des informations et à accroître l’offre de produits d’hygiène des mains et leur accessibilité dans toutes les régions du monde.

Note

1. Organismes privés pour la sécurité des patients(POPS) - en anglais

      Webographie

      Glenn THOMAS
      Chargé de communication
      Organisation mondiale de la santé (OMS)
      www.who.int/fr
      thomasg@who.int


      Source : infirmiers.com