Les secteurs sanitaire et médico-social de l’hospitalisation privée emploient, c’est une surprise pour personne, moins d’infirmiers et d’aides-soignants que le secteur public pour une même activité. Cette observation est confirmée par l’étude de l’Observatoire de l’hospitalisation privée qui vient d’être publiée. Ce document détaille par ailleurs les évolutions démographiques et les activités liées à l’exercice IDE et AS dans le secteur privé, entre autres informations. Nous partageons cet article, publié sur cadredesante.com.
L’Observatoire de l’hospitalisation privée a publié, le 9 juillet 2019, une étude sur les évolutions des métiers d’infirmier et d’aide-soignant dans les secteurs sanitaire et médico-social privé.
Le boom du nombre de diplômés IDE et AS des dernières années
Dans une première partie posant le contexte du métier, ce document décrit les champ de compétence et la variabilité des lieux d’exercice. Mais il relate de façon détaillée la démographie des IDE et AS, avec deux infographies significatives de la montée en puissance du nombre de diplômés et du nombre de professionnels en exercice chaque année. Concernant les IDE, le premier a augmenté de 124% depuis 1992 tandis que le second a fait un bond de 82% depuis 1999. Les jeunes diplômés sont attirés, en priorité, par la spécialité proposée, mais aussi la réputation de l’établissement et les conditions de travail et de rémunération. Mais cette relative abondance de biens n’est pas répartie de façon homogène sur le territoire et les différences régionales sont criantes.
Confirmation de la forte croissance du nombre d’AS dans le médico-social
Cette étude cible ensuite les évolutions de ces métiers au sein de l’hospitalisation privée. Il nous apprend que les IDE représentent 34% des effectifs du secteur sanitaire global et seulement 9% dans le médico-social, tandis que les AS du privé représentent 20% des effectifs dans le sanitaire et 28% dans le médico-social. On remarque ensuite que ces derniers, et ce n’est pas une surprise, ont fait l’objet d’une forte croissance dans le médico-social, avec des effectifs stagnant à 4 000 dans les années 90 et faisant l’objet d’une augmentation linéaire pour approcher les 30 000 en 2016. Un autre fait marquant est le taux de turn-over, surtout dans le médico-social, qui est désormais installé. On compte en effet 63% des IDE et 65% des AS justifiant d’un ancienneté de moins de 6 ans. Enfin, les salaires sont légèrement supérieurs que dans le secteur public, avec un taux de croissance annuel de 1,4% pour les IDE depuis 2003.
Un exercice professionnel très dépendant de la spécialité du service
Cette étude évoque ensuite les activités des personnels paramédicaux du secteur privé, tant dans le sanitaire que dans le médico-social. L’exercice professionnel y apparait comme dépendant notamment du lieu d’exercice, de la spécialité de l’établissement et l’unité, avec, pour un même métier, un contenu d’activités qui varie fortement en fonction de l’objectif de la prise en charge, de la durée de séjour, de la charge en soins, etc. S’ensuivent des fiches d’emploi type par spécialité qui détaillent les activités de façon homogène, ce qui n’est pas très pertinent car on sait bien que ces dernières sont très dépendantes des lieux d’exercice et des habitudes de travail dans les services.
Ce document se termine par une évocation des déroulements de carrières, de la propension des professionnels à la mobilité intra et extra-établissement, de la lourdeur des parcours menant à un métier de niveau supérieur, ou de la fin de carrière. Une étude très riche et documentée qui traduit de façon précise la conjoncture qui s’est installée dans le secteur priv sanitaire et médico-social.
Bruno Benque
Rédacteur en chef www.cadredesante.com
bruno.benque@cadredesante.com
@bbenk34
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