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Infirmières libérales: importante mobilisation pour leur journée d'actions selon les syndicats

Publié le 18/04/2007

A l'appel de la Fédération nationale des infirmiers (FNI), du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) et l'Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (Onsil), les infirmières libérales protestent contre l'absence de revalorisation de leurs actes et le manque de reconnaissance de leur profession.

Alors que les syndicats estiment qu'il faudrait 531 millions d'euros pour procéder au rattrapage, l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) leur a proposé une enveloppe de 150 millions d'euros en année pleine, avec 75 millions d'euros en juillet 2007, rappelle-t-on.

La FNI, le Sniil et l'Onsil s'étaient retirés fin mars des négociations, laissant le syndicat Convergence infirmière poursuivre seul les discussions avec l'Uncam. Réunis jeudi avec ce syndicat, l'assurance maladie avait estimé que "compte tenu de l'avancée des travaux", les parties signataires devraient "finaliser cet accord" mercredi 18 avril.

Contactée mardi par APM, Annick Touba, présidente du Sniil a indiqué que la mobilisation était "importante" et qu'elle avait touché près de 60 départements. Elle a précisé que plusieurs manifestations avaient été organisées à Toulouse, à Nantes et à Montpellier et que les infirmières avaient également provoqué plusieurs blocages routiers, notamment près de Lyon.

Interrogé par APM, Philippe Tisserand, président de la FNI, s'est également félicité de l'importance de la mobilisation et a indiqué que plus de 60% des cabinets étaient fermés.

Selon la préfecture de Loire-Atlantique, environ 250 infirmières ont défilé à Nantes. Dans les Bouches-du-Rhône, une centaine d'infirmières se sont réunies au péage de Lançon de Provence pour distribuer des tracts, a-t-on appris auprès de la préfecture.

A Rennes, elles étaient entre 250 et 300 à manifester et près de 150 à Montpellier. A Lyon, environ 80 infirmières se sont rassemblées devant la préfecture. A Tours, ce sont également 80 d'entre elles qui ont distribué des tracts entre la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) et la mairie, a-t-on appris auprès des préfectures respectives.

LA FNI ET L'ONSIL PARTICIPERONT AUX NEGOCIATIONS MERCREDI

Dans un communiqué publié mardi après-midi, le Sniil a "regretté que ces deux partenaires de l'intersyndicale, la FNI et l'Onsil aient décidé unilatéralement et dès le mardi (...) au matin, de revenir à la table des négociations". "Cette décision prise alors même que les infirmières à domicile sont encore dans la rue (...) s'est déroulée sans aucune concertation avec les manifestantes", a indiqué le syndicat.

Le Sniil indique qu'elle "décidera de revenir, ou non, à la table de l'Uncam qu'après la fin de la journée de colère (....) et, donc, après en avoir demandé l'avis directement aux infirmières à domicile". Annick Touba a précisé à l'APM que la décision serait prise au cours d'une réunion qui aura lieu mardi soir.

Philippe Tisserand a confirmé à l'APM qu'ils participeraient aux négociations de mercredi. Il a expliqué que la FNI souhaitait au moins "assister en tant que témoin à la signature de cet accord" et a précisé qu'il accepterait de signer si l'Uncam proposait au moins 300 millions d'euros.

Contactée par APM, l'Onsil n'était pas joignable mardi après-midi.

LES CANDIDATS A L'ELECTION APPORTENT LEUR SOUTIEN

Le président de la FNI a par ailleurs indiqué à l'APM que François Bayrou (UDF) avait proposé de le rencontrer mardi en fin d'après-midi à l'issue de la réunion publique qu'il tenait à Lille.

Nicolas Sarkozy a indiqué, dans un communiqué publié mardi, qu'il avait "écrit aux infirmières et aux infirmiers pour leurs témoigner son soutien et préciser ses engagements en faveur de la profession".

Dans ce communiqué, il "redit son souhait que leur diplôme soit reconnu au niveau licence et que la tarification des actes des infirmières et infirmiers exerçant en libéral soit réévaluée" et que "leurs indemnités kilométriques soient progressivement revalorisées".

Il s'engage également à ce que "son gouvernement définisse avec la profession un plan de revalorisation prévoyant notamment que leur soient transférés certains actes (...) dans le cadre d'une délégation de tâches concertée avec le corps médical".

Il souhaite que ce plan permette "que soient reconnues au niveau bac+4 voire bac+5 (niveau master 1 et 2) certaines spécialités infirmières" et que "soient mises en place des incitations financières pour encourager l'activité des infirmières et infirmiers dans les zones déficitaires ou encore que soit facilité juridiquement et financièrement le développement des cabinets libéraux de groupe".

Dans un communiqué publié mardi et intitulé "De qui se moque Nicolas Sarkozy?", le député socialiste Jean-Marie Le Guen a fustigé le candidat de l'UMP qui "semble oublier le mépris qui est le sien et de celui des ses collègues du gouvernement (...) depuis cinq ans à l'égard de cette profession".

Il "se souciait bien peu du sort des infirmières lorsqu'il a demandé, il y a quelques semaines, à l'assurance maladie de s'endetter davantage pour les médecins généralistes", a critiqué le député PS.

Le député socialiste Gérard Bapt (Haute-Garonne) a également dénoncé l'hypocrisie de l'UMP et a indiqué que Ségolène Royal s'était "engagée à assurer la revalorisation du statut infirmier au niveau bac +3".

Le syndicat MG France a aussi apporté mardi dans un communiqué son soutien au mouvement de revendication des infirmières libérales.

Selon lui, "les infirmières, comme les généralistes, sont les victimes de la réforme 'Douste Bertrand' et de la convention médicale 2005". "Démographie, missions et moyens professionnels, revenus, tout se dégrade pour les acteurs de soins primaires - dont les infirmières et les généralistes", a déploré MG France.


Source : infirmiers.com