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Infirmières bulgares emprisonnées en Libye : une mission médicale française partira jeudi afin d'examiner les enfants

Publié le 26/01/2006

Détenus depuis 1999, les six accusés, dont la condamnation à mort a été annulée fin décembre 2005, clament leur innocence. Sofia, Washington et Bruxelles ont demandé leur libération, indiquant que les aveux leur avaient été extorqués sous la torture. La Cour suprême de Libye a ordonné qu'ils soient rejugés.

La mission française sera menée par le Pr Christian Courpotin, anciennement pédiatre à l'hôpital Armand-Trousseau (Paris, AP-HP, XIIème arrondissement), qui a déjà participé à une mission en décembre 2005. Organisée à la demande du ministère des affaires étrangères, elle aura pour objectif de dresser l'état clinique des enfants contaminés de l'hôpital Benghazi.

Lors d'une visite à Tripoli en décembre 2005, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, avait proposé une aide à la Libye dans la prise en charge des enfants. Bien que cette proposition n'ait pas encore été formellement acceptée par la Libye, une source au Quai d'Orsay a indiqué à APM Santé que "les discussions étaient bien avancées". "Si cette mission se passe bien, nous sommes en droit de penser que l'on entre dans une coopération bilatérale de très bonne qualité", a-t-il espéré.

L'aide s'articule "selon deux axes", le premier étant la prise en charge des enfants, le second la formation de soignants. La mission, dédiée au premier volet, aura pour objectif de repérer "les enfants en situation d'urgence", dont le nombre est estimé à "une trentaine, une quarantaine".

Pour ceux-ci, l'aide proposée par Philippe Douste-Blazy "prévoit une prise en charge en France dans un premier temps", bien qu'"à terme tout sera fait en Libye". Les enfants, s'ils venaient en France, seraient accompagnés par leur famille, a indiqué notre interlocuteur.

Quant à la formation de soignants, "on peut imaginer la venue, par exemple à l'Institut de médecine et d'épidémiologie africaines (IMEA) de l'hôpital Bichat [Paris, AP-HP, XVIIIème arrondissement">, d'équipes libyennes, ou bien d'équipes françaises qui iraient sur place", en Libye.

Ce type de partenariat entre hôpitaux, permettant la formation de soignants à la prise en charge des personnes VIH+ est déjà à l'oeuvre, par l'intermédiaire du Groupement d'intérêt public (GIP) Esther. Ce réseau, présidé par l'ancien ministre de la Santé Bernard Kouchner, coordonne ainsi des échanges entre plusieurs hôpitaux de huit pays européens et de 21 pays émergents.

Questionnée sur la possibilité de voir la Libye rejoindre le réseau Esther, la source a indiqué que "pour l'instant, ce partenariat n'est pas intégré dans le programme [du GIP Esther">, mais c'est dans la même idée".

La Bulgarie, les Etats-Unis et l'Union européenne sont par ailleurs en pourparlers avec la Libye sur le dédommagement des familles des 426 enfants et vingt mères infectés, dont une cinquantaine sont décédés.

Lors d'une réunion qui a eu lieu samedi à Tripoli, les familles ont chacune revendiqué le versement de dix millions d'euros, équivalant à un total de 4,4 milliards d'euros. La Libye a suggéré que les charges pesant sur les soignants pourraient être abandonnées si la Bulgarie paie "l'argent du sang" en guise de dédommagement./rl/mr


Source : infirmiers.com