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Infirmier(e) par passion, oui, mais ?

Publié le 29/05/2013
infirmier mains hommes papierenquete infirmiere

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Elles et ils vivent leur métier à 97 % comme une passion… L'étude d’opinion réalisée par la Générale de Santé chez les infirmier(e)s sur la perception qu’ils ont de leur profession met également en évidence l’appréhension face à leur avenir.

Enquête sur les infirmières dans le milieu hospitalier

L’enquête réalisée par la Générale de Santé avec la participation de TNS Sofres portait sur la perception que les infirmier(e)s1 ont de leur profession. Un échantillon national de 401 infirmier(e)s hospitalier(e)s, appartenant aux secteurs privés et publics, a répondu par internet à un questionnaire mis à disposition de fin mars à fin avril 2013 ; un questionnaire développé par un échantillon représentatif de 8 infirmier(e)s expérimenté(e)s afin d’être au plus proche des préoccupations des professionnels.

Le principal enseignement - et c’est une bonne nouvelle - est que 97 % des infirmier(e)s hospitalier(e)s considèrent leur travail « passionnant », voire « épanouissant ».

Cependant, des aspects de la profession ternissent cette image idéale : un tiers des professionnels sont en effet déçus des possibilités d'évolution et de l'organisation au quotidien ; le sentiment d'une reconnaissance de la profession n'est satisfaisant que pour moins d'un infirmier(e) sur deux alors que les trois quarts considèrent que leur salaire n'est pas à la hauteur de l'activité effectuée. Pour près de 70 % des infirmier(e)s, la motivation première est la volonté d’aider les patients, loin devant la dimension technique du métier (55 %).

L'évolution de la profession

La perception de l'évolution du métier depuis cinq ans fait ressortir l'effet négatif de l'accélération des cadences. Pour autant, face à l'adversité il peut être paradoxal de noter que la relation aux patients ne semble pas se détériorer.

Mais cette dégradation de la profession ne décourage pas 86 % des professionnels qui n'envisagent pas de changer de métier d'ici cinq ans. D'ailleurs nombreux sont ceux qui souhaitent une évolution de carrière sur cette période, dont voici la répartition :

Quant à l'avenir de la profession, 51 % des infirmier(e)s l’estime « incertain » et soumis au changement d'ici 5 ans, 31 % misant sur une revalorisation à la hausse de la reconnaissance de leur métier alors que les 20 % restant mise sur une dévalorisation accrue. Enfin, pour la grande majorité des infirmier(e)s, l'évolution de la profession par le développement de l'ambulatoire et de la délégation des actes simples est une innovation positive pour le corps infirmier. Cependant, un bémol quant à cette évolution : leur position d'interlocuteur privilégié du patient pourrait être augmentée mais de façon plus superficielle et multipliée. En somme la quantité des relations aux patients nuirait à leur qualité. Voici le détail des répartitions des réponses concernant l'évolution de la profession :

En conclusion

L'étude met en évidence l'attachement très fort au métier malgré les conditions de travail dégradées mais aussi, et peut-être surtout, l'état d'une situation actuelle insatisfaisante avec la nécessité de mettre en place un nouveau rapport entre les infirmier(e)s et l'Hôpital.

Cyril JOANNES Psychologue clinicien Rédacteur Infirmiers.comcyril.joannes@izeos.com


Source : infirmiers.com