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Infections nosocomiales : les brassards des tensiomètres, vecteurs potentiels de bactéries dans les hôpitaux

Publié le 10/08/2006

Il a été suggéré que les appareils qui se trouvent en contact avec la peau des patients, particulièrement les brassards utilisés pour mesurer la pression artérielle, pourraient représenter des vecteurs potentiels d'infections nosocomiales, s'ils sont insuffisamment nettoyés.

Pour déterminer si ces soupçons sont justifiés, N. Walker et ses collègues de l'hôpital de Preston, au Royaume-Uni, ont recherché des contaminations bactériennes sur 24 brassards provenant de différents services médicaux et chirurgicaux.

Des quantités significatives de bactéries ont été détectées sur tous les brassards. Il s'agissait de pathogènes potentiels pour quatorze brassards (58% des cas), dont trois présentaient des mélanges de nombreux pathogènes.

Des staphylocoques sensibles à la méticilline ont été détectés sur huit appareils, soit un tiers du total, et des résistants à la méticilline sur deux dispositifs (8%). Clostridium difficile a aussi été détecté sur huit brassards.

Si l'étude n'apporte pas de preuve d'une transmission nosocomiale via les brassards de tensiomètre, elle "sert à rappeler que les mains ne sont pas les seuls objets à aller de patient en patient dans les services hospitaliers et que des mesures devraient être prises pour réduire les risques posés par les brassards de tensiomètres", concluent les chercheurs.

Ils reconnaissent toutefois certaines difficultés, évoquant notamment le fait que certains pathogènes comme C. difficile résistent à la désinfection. De plus, les infirmières ne disposent pas de suffisamment de temps pour procéder à une décontamination des appareils entre chaque patient. Par ailleurs, des mesures consistant à réserver les brassards à un seul patient ou à utiliser des dispositifs jetables (ou des protections jetables) s'avèrent difficiles à mettre en pratique, notamment pour des questions de coûts./fb/mr

(Journal of Hospital Infection, juin 2006, vol. 63, n° 2, p. 167-169)


Source : infirmiers.com