Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

IBODE

Ibode : la compétence au service de la sécurité du patient

Publié le 31/10/2014
IBODE bloc opératoire

IBODE bloc opératoire

bloc opératoire infirmiers

bloc opératoire infirmiers

À l'occasion du salon Infirmier 2014, qui se déroulera du 5 au 7 novembre 2014, l'Union Nationale des Associations d'Infirmiers(ères) de Bloc Opératoire Diplômés(ées) d'État (Unaibode) et l'Association des Enseignants des Écoles d'Infirmiers de Bloc Opératoire (A.E.E.I.B.O.), souhaitent montrer l'importance des Ibode au sein du bloc opératoire. L'occasion de rappeler le rôle de ces infirmier(e)s spécialisé(e)s au travers de deux témoignages...

Infirmier de bloc opératoire : un métier technique.

Magali Delhoste, 40 ans, exerce au Centre Hospitalier Universitaire Rangueil (Toulouse) depuis douze ans et est infirmière de bloc opératoire diplômée d'État depuis deux ans. Elle explique avoir intégrer le bloc pour avoir une autre vision du métier d'infirmière et changer de spécificité. J'aime la technicité, l'approche auprès du patient. J'apprécie l'idée d'une prise en charge globale dès que le patient arrive ; mais aussi la notion de rapidité : en très peu de temps, il faut parvenir à cerner les problèmes du patient et mettre en place un plan d'actions. J'ai choisi de rester au bloc et d'avoir une reconnaissance de cette expérience via la spécialisation pour ouvrir les possibilités. C'est un métier qui offre des perspectives d'évolution (cadre de santé) et en ce sens, la formation est vraiment nécessaire pour acquérir de bonnes bases théoriques (législation, règles d'hygiène) ; c'est une véritable ouverture d'esprit pour ensuite mieux revenir au bloc. Ce que j'aime également c'est être Ibode au sein du Service de transplantation : interventions plus longues, plus « puissantes ». 1.

L'univers du bloc opératoire est de plus en plus complexe et notre métier requiert toujours plus de compétences et de technicité. L'Ibode veille sur la sécurité du patient.

Brigitte Ludwig, présidente de l'Unaibode.

De son côté, Laurence Neyer, 49 ans, travaille au bloc de chirurgie générale au centre hospitalier de Colmar. Ibode depuis 21 ans, elle explique qu' après plusieurs expériences dans différents services (thoraciques, digestif, sénologie), j'ai eu envie d'aller vers plus de technique et connaître le péri-opératoire c'est-à-dire toute la mise en place avant et pendant l'opération). Elle aime particulièrement le changement perpétuel et ajoute on ne reste jamais sur nos acquis. Il y a toujours une nouveauté matérielle et un procédé d'intervention qui évoluent. Par exemple, on est passé de la chirurgie ouverte à la cœlioscopie (chirurgie pratiquée grâce à de petites incisions qui respecte la paroi abdominale) et au robot. Aujourd'hui, on est capable de rentrer dans les programmes informatiques des robots, de vérifier au moment de la mise en place que les composants fonctionnent bien ! Mais au bloc, il y a également tout ce qui touche à la gestion du matériel : prise de commande et réception. C'est donc varié, ce qui rend le métier intéressant.

Il faut avoir les épaules larges pour gérer l'importance des actes à effectuer en plus du stress provoqué par l'urgence

Qu'il soit circulant, instrumentiste ou aide-opératoire, parmi les qualités requises de l'Ibode il faut avoir les épaules larges pour gérer l'importance des actes à effectuer en plus du stress provoqué par l'urgence.

Savoir s'adapter

Magali et Laurence soulignent que le métier d'Ibode nécessite de savoir s'adapter au patient mais pas que. Il faut également s'accoutumer à l'environnement, le risque étant d'être dépassé par tout ce que l'on voit (on travaille dans le sang, le stress de perdre quelqu'un qui ne va pas bien ou d'un matériel qui manque), précise Magali. Il y a également les risques physiques (objets tranchants, à base d'électricité) et les risques de contamination (transmission de maladies infectieuses telles que le sida, les hépatites), d'où les bénéfices de la formation d'Ibode car on apprend à se protéger.  Pour Laurence, il est nécessaire de s'approprier les techniques ; mais également de s’accommoder aux chirurgiens car ils ont leur mode de fonctionnement et leurs habitudes.

S'il fallait donner un conseil à un infirmier souhaitant devenir Ibode, Magali lui dirait de bien réfléchir à « pourquoi le bloc opératoire ? » ; c'est souvent un choix particulier. On est parfois enfermé pendant sept heures avec le même petit groupe ce qui demande d'être assez souple au niveau relationnel !. Quant à Laurence, elle estime qu'il faut avoir les épaules larges pour gérer l'importance des actes à effectuer en plus du stress provoqué par l'urgence. Il faut savoir rester tranquille et calme, ce qui s'apprend aussi avec le temps et l'expérience.

Chiffres et repères

Note

  1. D'après le communiqué de presse de l'Unaibode et l'A.E.E.I.B.O. « Mais qui est l'infirmier de bloc opératoire ? » - 24  octobre 2014

Aurélie TRENTESSE  Journaliste Infirmiers.com  aurelie.trentesse@infirmiers.com


Source : infirmiers.com