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Hôpitaux - Dépenser plus pour traiter mieux...

Publié le 15/03/2012

Les patients traités dans des hôpitaux dont les dépenses de soins sont plus élevées ont une survie meilleure, jusqu'à un an après l'hospitalisation, selon une étude canadienne dont les résultats sont publiés ont été publiés le 14 mars 2012 dans le Journal of the American Medical Association (Jama).

La question du lien entre le niveau des dépenses de santé et les résultats en terme de devenir des patients traités a fait l'objet de nombreuses études, mais avec des résultats contradictoires, rappellent Therese Stukel de l'Institute for Clinical Evaluative Sciences à Toronto et ses collègues. Dans leur étude, ils se sont centrés sur la prise en charge de quatre pathologies dans la province de l'Ontario.

Ils ont étudié les admissions pour un premier infarctus du myocarde (179.139 patients étudiés), pour insuffisance cardiaque (92.377 patients), pour fracture de la hanche (90.046 patients) et pour cancer du côlon (26.195 patients), en s'intéressant à la mortalité à 30 jours et à un an.

Ils ont étudié 129 hôpitaux, soit tous les hôpitaux de l'Ontario ayant plus de 10 admissions pour chacune de ces pathologies par an, ce qui a exclu 27% des établissements, mais seulement 3% des patients.

Ces hôpitaux ont été comparés sur la base de deux indices de dépenses: un indice de dépenses pour la fin de vie déjà utilisé dans d'autres études et un indice de dépenses de soins aigus qu'ils ont calculé, mais qui était proche du précédent. Ces indices prenaient en compte les coûts d'hospitalisation, d'admission aux urgences et des soins dispensés par les médecins.

Il y avait un facteur deux entre les hôpitaux dépensant le moins et ceux dépensant le plus. Ceux qui dépensaient plus étaient des hôpitaux universitaires et des hôpitaux ayant un volume d'activité important, et ces établissements étaient plus fréquemment équipés en cardiologie interventionnelle, en chirurgie cardiaque et en imagerie de pointe, avaient plus souvent des équipes de traitements des soins critiques et étaient plus souvent associés à un centre anticancéreux.

En divisant les établissements en trois groupes selon leur niveau de dépenses, les chercheurs ont constaté que par rapport au groupe d'hôpitaux dépensant le moins, dans le groupe d'hôpitaux dépensant le plus, la mortalité à 30 jours était diminuée de 7% pour les patients ayant été hospitalisés pour un infarctus, de 19% pour les insuffisants cardiaques, de 26% pour les fractures de la hanche et de 22% pour les cancers du côlon.

Des baisses similaires étaient observées pour la mortalité à un an.

Les auteurs notent que les hôpitaux ayant des dépenses plus élevées avaient un nombre d'infirmières plus élevé et un plus grand nombre de consultations de spécialistes par les patients durant leur hospitalisation.

Il y eu aussi un taux plus élevé de traitements interventionnels et chirurgicaux de l'infarctus, un meilleur lien avec la médecine de ville (plus de patients avaient une consultation d'un spécialiste après leur sortie de l'hôpital), une rééducation plus fréquente après fracture de la hanche et une meilleure prise en charge pré-opératoire des cancers du côlon.

Bibliographie


Source : infirmiers.com