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Grippe porcine: les implications pour la France de la décision de l'OMS de passer du niveau d'alerte 3 à 4

Publié le 29/04/2009

Le Délégué interministériel de lutte contre la grippe aviaire (Dilga) s'est exprimé au cours du point presse quotidien du ministère de la santé sur la grippe porcine qui sévit principalement au Mexique et en Amérique du Nord.

L'augmentation de l'alerte pandémique au niveau 4 (sur une échelle de 1 à 6) est une "mauvaise nouvelle". "La bonne nouvelle, c'est que la France s'y prépare depuis quatre ans", sachant que le plan de préparation n'apporte "pas la garantie qu'il n'y aura aucune conséquences" mais a pour objectif de "limiter les conséquences les plus néfastes", indique Didier Houssin.

Ce n'est "pas une baguette magique. Ce sont différentes mesures ajoutées les unes aux autres" qui permettront de gérer au mieux la situation, ajoute-t-il.

Interrogé sur les implications concrètes pour la France de la décision de l'OMS de passer au niveau 4 d'alerte, Didier Houssin a cité par exemple la question de la logistique et du positionnement des stocks de protection (masques, antiviraux).

"Il faudra décider à quel moment il faudra éclater ces stocks de manière mieux répartie", précise-t-il.

Il met en avant également la question d'interrompre ou pas, partiellement ou totalement, les vols aériens. Ce type de questions sera certainement évoqué dans les prochains jours à l'échelon européen, sachant que l'OMS ne recommande pas pour l'instant ce type de restriction, souligne-t-il.

La France et d'autres pays ont pris mardi la décision de déconseiller fortement les voyages au Mexique. Cela ne constitue "pas une interdiction". La question de l'absence de remboursement des voyages pour les personnes qui souhaitent les annuler devra être étudiée, commente Didier Houssin.

L'éventualité du rapatriement de certaines personnes est également une problématique de la phase 4. Des décisions seront prises rapidement dans les prochains jours, probablement en tenant compte de la concertation avec les pays européens, indique le DGS.

"Vraisemblablement la réponse sera non pour le rapatriement sanitaire de personnes malades" par exemple depuis le Mexique jusqu'à la France, en raison du risque de transmission volontaire du virus. En revanche, d'éventuelles recommandations pour les personnes qui ne sont pas malades de revenir en France devront être étudiées.

Ce que prévoit enfin notamment la phase 4 du plan de préparation à une pandémie porte sur la prise en charge de personnes malades, qui auraient éventuellement contaminé d'autres personnes, l'adaptation du système de santé à une augmentation de cas, tout en protégeant les professionnels de santé, et éventuellement la fermeture d'écoles.

REUNION DES HOSPITALIERS ET SPECIALISTES POUR VERIFIER LES PROCEDURES

Didier Houssin a présidé une réunion mardi après-midi avec des représentants des Samu, de la Société française de médecine d'urgence, de la conférence des directeurs de CHU, de la Fédération hospitalière de France (FHF), des agences régionales de l'hospitalisation (ARH), de la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos), de la DGS, du cabinet de la ministre de la santé, des spécialistes virologues afin de faire un point sur le développement de l'alerte sanitaire relative aux foyers épidémiques de grippe liée au virus A(H1N1) et ses retombées au niveau des établissements de soins publics.

Les participants ont arrêté "une grille de réponse" pour la prise en charge des patients qui seraient touchés par le virus et ont vérifié que les procédures prévues étaient bien adaptées à l'épidémie et en ordre de marche, a-t-on appris auprès de spécialistes et institutionnels présents à la réunion.

"Nous avons calé le dispositif en terme de diagnostic pour avoir des systèmes de vérification virologique surs et efficaces. Nous avons également calé l'algorithme de prise en charge", a déclaré à l'APM Marc Giroud, président de Samu de France.

Selon lui, ces consignes, arrêtées mardi dans les grandes lignes, seront amenées à être rediscutées régulièrement car les scientifiques ont encore des interrogations concernant "la nature et la dynamique" de l'épidémie, alors que la probabilité que la France soit touchée est importante. Les participants de cette réunion se verront "régulièrement".


Source : infirmiers.com