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Grippe aviaire : dix pays d'Asie s'engagent à éradiquer la maladie

Publié le 29/01/2004

Peu de détails ont filtré de cette réunion d'experts dont la tâche risque de se compliquer maintenant que le virus a atteint la Chine, pays le plus peuplé au monde où les élevages de volailles sont très nombreux et foyer originel du syndrome respiratoire aigu sévère.

L'organisation mondiale de la Santé (OMS) a toutefois salué l'initiative de Bangkok, à laquelle l'Union européenne et les Etats-Unis ont pris part. "Cette réunion marque le début du processus. Il est assez clair qu'il vont commencer à travailler ensemble à présent", s'est félicité Peter Cordingley, porte-parole de l'institution onusienne, soulignant la préoccupation manifestée par certains délégués qui s'inquiètent de la vitesse de propagation du virus H5N1.

Lee Jong-Wook, président de l'OMS, avait auparavant lancé un appel urgent à la mobilisation de fonds et d'experts pour lutter contre le fléau, appel relayé avec force par le président chinois Hu Jintao, actuellement en visite officielle en France, et par son Premier ministre Wen Jiabao.

"Toute épidémie doit être éradiquée dès son apparition (...)", ont-ils déclaré, selon des propos rapportés par la télévision publique. Les autorités chinoises ont ainsi entamé l'abattage des volailles dans les trois provinces ou la maladie, qui affecte désormais l'Asie du Pakistan jusqu'au Japon, a été décelée mardi.

Dans leur communiqué final, les délégués qui ont assisté à la réunion de Bangkok réaffirment l'importance d'une élimination rapide des animaux, mesure que l'Indonésie se dit incapable de mettre en oeuvre faute de moyens pour indemniser les éleveurs.

UNE MORTALITÉ INHABITUELLE

Comme la plupart des pays affectés, le Pakistan s'est en revanche plié à leur recommandation, ordonnant l'abattage de tous les poulets atteints, ce qui devrait concerner plusieurs millions d'animaux élevés à Karachi, le grand port du sud du pays.

A Bangkok, les Dix se sont en outre engagés à mettre sur pied un système régional de contrôle des animaux pour faciliter la détection et l'éradication des affections susceptibles de franchir la barrière des espèces.

Les experts craignent que le virus H5N1 de la grippe aviaire ne forme une nouvelle souche redoutable au contact de celui de la grippe humaine.

Jusqu'ici, les malades semblent tous avoir été contaminés par des volatiles et aucune transmission de personne à personne n'a été décelée. Sur les huit morts recensés jusqu'ici, six l'ont été au Vietnam et deux en Thaïlande. Hanoï a en outre signalé deux autres décès suspects mercredi.

Ajoutant aux craintes, Leo Poon, virologiste de l'université de Hong Kong, a souligné l'ampleur inhabituelle de la mortalité dans les élevages de canards du sud de la Chine atteints par l'épizootie, laissant entendre que la souche en cause serait devenue plus virulente. "Cela pourrait accroître les chances d'une contamination humaine", a-t-il ajouté.

Il n'existe pour l'heure aucun remède connu ni aucun vaccin contre le virus qui a franchi pour la première fois la barrière des espèces en 1997 à Hong Kong, où six personnes ont succombé à la maladie.

Selon des statistiques du département américain de l'Agriculture, près des quatre cinquièmes des poules élevées en Chine sont la propriété de particuliers, ce qui rend toute épizootie difficile à contrôler. En Thaïlande, 25 provinces sont désormais affectées et le virus a atteint la capitale. Accusé d'avoir dissimulé l'ampleur de la crise, le Premier ministre Thaksin Shinawatra a été contraint de reconnaître des erreurs dans la gestion de la crise.

En France, les autorités ont demandé à la Commission européenne d'instaurer, à titre de précaution, un embargo sur les importations d'oiseaux de volière en provenance des pays touchés./rtrs


Source : infirmiers.com