Grève à l'hôpital Avicenne (Bobigny): les personnels rejettent une deuxième proposition de la direction générale de l'

L'assemblée générale du personnel a voté jeudi 3 mai le principe d'une grève générale afin de dénoncer la détérioration des conditions de travail et demander l'annulation du plan d'économies 2007 qui est évalué à 2,4 millions d'euros pour 2007, dont 1,8 million d'euros sur le budget du personnel, rappelle-t-on.

Contactée mardi par l'APM, la direction de l'hôpital a indiqué que la mobilisation était en légère baisse mardi avec 113 grévistes (10,88%) dont 108 personnes assignées (10,39%). Elle a toutefois précisé qu'une grande partie de ces grévistes font partie d'un mouvement plus général à l'AP-HP portant sur le statut du personnel ouvrier.

Après avoir refusé fin mai les premières propositions de la direction générale, les personnels de l'hôpital Avicenne ont reçu lundi de nouvelles propositions qu'ils ont décidé de rejeter également car ils les estiment toujours insuffisantes, a expliqué Mustapha Bouaziz.

La direction de l'établissement a tenu à préciser que ces propositions sont élaborées en étroite relation avec elle. "Le dialogue est toujours ouvert" et la directrice, Martine Orio, participe aux négociations syndicales, a-t-elle remarqué.

Parmi ces propositions, la direction a mentionné la création de 43 postes supplémentaires sur l'hôpital, la "possibilité accrue de résorption des emplois précaires" et le renforcement du "recrutement d'infirmiers au travers des promotions professionnelles".

SUD santé a évoqué la proposition de la direction générale de flécher 30 postes d'infirmiers diplômés d'Etat (IDE) pour Avicenne. Le syndicat juge toutefois ce projet insuffisant au regard des 50 postes d'IDE actuellement vacants à Avicenne, sans compter les congés maladie.

Le syndicat déplore le fait que la direction n'emploie pas le terme de "résorption totale" de l'emploi précaire. "La direction du personnel et des relations sociales (DPRS) autorisera dix mises en stage" mais SUD souhaite que des solutions soient trouvées pour les 31 personnes titulaires d'un contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) par des mises en stage ou en proposant des CDD aux agents proches de la retraite, a expliqué Mustapha Bouaziz.

Mustapha Bouaziz a également dénoncé le fait que "parmi les brancardiers, la moitié sont en CDD et restent en moyenne trois mois", ce qui pose des problèmes de motivation et de formation.

Le représentant de SUD a insisté sur l'importance de combler les "170 postes vacants au tableau des emplois" mais également de créer de nouveaux postes.

Le syndicat réclame toujours l'annulation du plan d'économies. Sinon les départs à la retraite ne seront pas remplacés et dans huit mois, la situation sera de nouveau au même point, a souligné Moustapha Bouaziz.

La CGT a indiqué mardi à l'APM que comme SUD, FO et la CFDT, elle trouve les nouvelles propositions insuffisantes et les a donc rejetées. Elle a insisté sur les problèmes de personnels aux urgences, notamment le manque d'infirmiers et d'aides-soignants.

Une petite délégation des personnels rencontre mardi à 17 heures le médiateur, Alain Sutter, directeur adjoint de cabinet du directeur général de l'AP-HP.