Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

INFOS ET ACTUALITES

Grève générale en Guadeloupe: les barrages compliquent les soins

Publié le 19/02/2009

Après un mois de grève générale, la Guadeloupe connaît depuis lundi un regain de tension avec de nombreux barrages routiers sur les axes principaux et secondaires.

Ces barrages compliquent notamment l'accès des professionnels de santé aux patients en HAD, qui sont environ 150 en Guadeloupe. L'ARH et les établissements ont donc décidé soit de confier leur prise en charge à des médecins ou infirmiers libéraux soit de les hospitaliser dans les établissements de proximité ou au CHU de Pointe-à-Pitre.

Le directeur général du CHU, Patrick Houssel, a précisé que sur les 18 patients en HAD du CHU, cinq seront pris en charge par des libéraux, sept seront rapidement hospitalisés au CHU et la situation des six autres patients sera étudiée au cas par cas.

Stéphane Mantion a observé que l'hospitalisation concernera les patients les plus lourds, c'est-à-dire ceux en fin de vie, en soins palliatifs et sous chimiothérapie.

Par ailleurs, les établissements et l'ARH tentent d'organiser la prise en charge des patients dialysés et des patients sous radiothérapie, dont la "prise en charge doit être assurée de manière impérieuse", a expliqué le directeur de l'ARH.

Les véhicules sanitaires peuvent passer les barrages "officiels", c'est-à-dire tenus par le collectif contre la vie chère et les surprofits (LKP), mais pas les "barrages sauvages", a-t-il observé.

Toutes les séances en radiothérapie programmée peuvent être réalisées au CHU mais environ 10% à 15% des patients ne parviennent pas à accéder à l'hôpital.

Il n'y a pas de rupture d'approvisionnement en sang au CHU, a indiqué Patrick Houssel.

Enfin, Stéphane Mantion a précisé que les hôpitaux de Marie-Galante et Saint-Martin n'étaient pas confrontés aux mêmes difficultés et fonctionnaient bien.

Il a indiqué être en relation régulière avec les services du ministère de la santé pour les tenir au courant de la situation.

LEVEE DU PIQUET DE GREVE AU CHU

Le directeur général du CHU a indiqué à l'APM que le piquet de grève avait été levé mercredi matin.

Toutefois, après les problèmes d'approvisionnement en essence, les personnels rencontrent désormais des problèmes d'accès aux hôpitaux à cause des barrages.

Les hôpitaux fonctionnent toujours en service minimum et les personnels qui sont sur place doivent effectuer des heures supplémentaires, ont indiqué Patrick Houssel et Stéphane Mantion.

Le CHU rencontre notamment des difficultés logistiques car il manque du personnel par exemple à la blanchisserie.

L'EQUIPE DU SMUR RETARDEE PUIS SOUS LES TIRS

Patrick Houssel a indiqué que dans la nuit de mardi à mercredi, une équipe médicale et soignante du Smur est intervenue avec deux heures de retard à cause des barrages auprès du délégué syndical du LKP qui avait été blessé par balles à un barrage à Pointe-à-Pitre et qui est finalement décédé.

L'équipe médicale, qui était accompagnée d'un véhicule de police, a travaillé sous les tirs, a déploré le directeur général.

Après avoir annoncé vendredi la création d'un comité interministériel sur la crise dans les départements d'outre-mer (DOM), le président de la République, Nicolas Sarkozy, devrait recevoir jeudi à l'Elysée "les présidents des conseils régionaux et généraux ainsi que l'ensemble des parlementaires des DOM pour évoquer la situation de ces territoires dans le contexte de la crise économique et les perspectives de rénovation des politiques publiques en outre-mer", précise mercredi dans un communiqué le Premier ministre, François Fillon.

Il ajoute que les médiateurs devraient formuler rapidement des propositions et confirme que la loi pour le développement de l'outre-mer qui sera débattue en première lecture au Sénat à la mi-mars, renforcera les mesures de soutien aux économies de l'outre-mer.

La ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, a annoncé mercredi que des renforts de gendarmerie, soit quatre escadrons (280 hommes), arriveront mercredi soir en Guadeloupe pour aider les 1.700 membres des forces de l'ordre installés sur l'île.


Source : infirmiers.com