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Grève des urgentistes et des anesthésistes

Publié le 05/01/2008

Alors que l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) et Samu de France ont entamé une grève illimitée de la permanence des soins depuis le 24 décembre, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs (SNPhar) et le Syndicat des médecins anesthésistes-réanimateurs non universitaires (Smarnu) ont rejoint le mouvement depuis jeudi.

La CPH et l'lNPH apportent à ce mouvement "leur entier soutien", estimant que ces médecins "expriment à juste raison l'inquiétude de tous les praticiens hospitaliers devant la situation actuelle de l'hôpital public tant du point de vue de la démographie médicale hospitalière que de [celui"> de l'organisation du service public de santé".

"Les revendications des médecins urgentistes et anesthésistes réanimateurs font partie des revendications formulées et défendues par l'INPH et la CPH depuis de nombreux mois", affirment les deux organisations, qui rappellent que le Smarnu et l'Amuf sont membres de la CPH et que le SNPhar et Samu de France sont adhérents à l'INPH.

"Si le gouvernement n'apporte aucune réponse concrète dans les prochains jours, cette grève, pour l'instant sans aucun retentissement majeur pour la population, est appelée à se durcir et à s'élargir", précisent-elles, ajoutant que "d'autres moyens d'actions [seraient également"> à l'ordre du jour.

Mercredi, les syndicats d'urgentistes avaient menacé d'une radicalisation de leur mouvement, précisant qu'ils pourraient notamment ne plus répondre aux assignations.

Contacté vendredi par APM, le porte-parole de l'Amuf, Christophe Prudhomme, a précisé que les urgentistes continueraient à répondre aux assignations, mais que la grève s'était effectivement durcie avec son extension, notamment aux anesthésistes-réanimateurs.

Il a indiqué qu'une réunion avec les intersyndicales des personnels paramédicaux étaient prévues le 14 janvier pour réfléchir notamment à la possibilité d'une journée "hôpital mort" le 24 janvier lors de la grève de la fonction publique.

RTT ET HEURES SUP: ROSELYNE BACHELOT OUVRE LUNDI LA CONCERTATION

Le soutien apporté par l'INPH et la CPH aux médecins urgentistes et anesthésistes-réanimateurs intervient alors que Roselyne Bachelot doit recevoir lundi à 11h30 les présidents des quatre intersyndicats de praticiens hospitaliers (INPH, CPH, CMH et Snam-HP) pour l'ouverture de la concertation pour le règlement de la question des jours cumulés dans les comptes épargne temps (CET) et des heures supplémentaires non payées à l'hôpital. Mardi, elle recevra les responsables des syndicats de la fonction publique hospitalière (FPH).

Lors de ces deux rencontres, la ministre devrait présenter le calendrier de la concertation qui se déroulera par la suite avec son cabinet et la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos) et les points qui seront discutés sur la base du diagnostic de la situation.

Des groupes de travail devraient être mis en place, indique-t-on de source proche du dossier. Il appartiendra à chaque intersyndicat de désigner ses représentants. Ceux-ci pourront désigner les responsables qu'ils veulent, y compris ceux des syndicats de médecins urgentistes ou anesthésistes-réanimateurs, souligne-t-on de même source.

Selon le bilan arrêté au 31 décembre 2007 par le ministère, les personnels hospitaliers ont accumulé 23 millions d'heures supplémentaires non payées et non récupérées et 3,5 millions de jours dans les CET, rappelle-t-on.

Le problème de l'accumulation des heures supplémentaires concerne le personnel non médical, tandis que celui des jours de RTT accumulés dans les CET touche surtout le personnel médical.

Au ministère, on précise que le stock de jours dans les CET représente en fait en moyenne 22 jours par praticien hospitalier et 3,5 jours par agent de la FPH.

On rappelle de même source que des financements existent, à savoir les 348,5 millions d'euros présents dans le Fonds pour l'emploi hospitalier (FEH) et 324 millions d'euros provisionnés par les établissements, selon leurs déclarations, soit un total de 672,5 millions d'euros.

La concertation portera notamment sur la fixation d'un tarif pour le rachat de jours de RTT et sur celle d'un taux, qui pourrait être commun à tous les agents, pour le remboursement des heures supplémentaires non rémunérées.

Cependant, tous les jours de RTT ne seront pas monétisés, souligne-t-on au ministère. Cela dépendra du désir des praticiens -certains pouvant avoir envie de garder leur CET- mais aussi des autres options qui seront proposées, comme une conversion en points retraite.

Dans la fonction publique d'Etat et la fonction publique territoriale, le paiement des jours de RTT se fait à hauteur de 65 euros pour les catégories C, 85 euros pour les catégories B et 125 pour les catégories A.

LA CMH VEUT UNE RENOVATION GLOBALE DE L'HOPITAL

Le président de la Coordination médicale hospitalière (CMH), François Aubart, a indiqué à l'APM qu'il se rendra à la rencontre lundi avec Roselyne Bachelot.

S'il confirme que la question du règlement des jours de RTT cumulés dans les CET et des heures supplémentaires non payées est "centrale", de même que celle de la monétisation des jours, il réfute toute vision "catégorielle" et souhaite que d'autres difficultés rencontrées par les hôpitaux soient traitées au cours de l'année 2008.

"La rénovation de l'hôpital ne dépend pas uniquement du règlement de la question des CET. Il est aussi lié au temps de travail qui est lié au problème de la démographie médicale lui-même lié à l'organisation des soins", insiste François Aubart.

Rappelant la réflexion en cours, menée par la commission Larcher, sur les missions de l'hôpital qui doit aboutir à des propositions en avril, le projet du gouvernement de créer des Agences régionales de santé (ARS) ainsi que la prochaine tenue des Etats généraux de la santé, il estime que des mois "extrêmement importants pour l'avenir de l'hôpital" s'annoncent en 2008.

Le président de la CMH précise qu'il s'interroge sur la place exacte de la commission Larcher et qu'il espère qu'elle ne sert pas de "décor de théâtre" comme ce fut le cas de la commission Devulder en 1996, estime-t-il.

"Il existe une vraie attente en termes de capacité à innover et à proposer des principes fondateurs d'une nouvelle organisation", insiste-t-il.


Source : infirmiers.com