Le personnel paramédical du SAU adultes a débuté lundi 9 mars un mouvement de grève suivi à environ 90% afin d'obtenir des moyens supplémentaires et une amélioration de ses conditions de travail, rappelle-t-on.
Avant une réunion lundi avec les syndicats, le directeur, Didier Cazejust, a confirmé à l'APM qu'ils étaient d'accord sur le diagnostic, c'est-à-dire que trois sujets posent problème: les équipements, les effectifs non-médicaux et l'aval des urgences.
S'agissant des équipements hôteliers (chaises roulantes, brancards) et médicaux (dispositifs servant à mesurer la pression artérielle), le directeur a indiqué qu'un plan d'action avait été élaboré avec les syndicats pour la remise en état ou le remplacement des matériels défectueux. Il a confirmé l'achat de trois chaises roulantes et de deux brancards, ainsi que trois brancards supplémentaires qui doivent être livrés prochainement.
Une réunion a également été organisée avec le fournisseur de scopes afin d'améliorer la lisibilité des équipements et de perfectionner le personnel infirmier à son utilisation, a-t-il indiqué.
S'agissant des effectifs, Didier Cazejust a indiqué que les cinq emplois vacants (deux infirmiers, un aide-soignant, deux cadres de santé) étaient en voie d'être pourvus, les personnes étant déjà recrutées. Certains sont déjà en poste et les autres devraient arriver dans les prochaines semaines.
Le directeur a affirmé par ailleurs que le niveau "global et en moyenne" des emplois paramédicaux était actuellement suffisant aux urgences adultes, en se basant sur une étude menée par la direction des soins et présentée le 17 mars aux personnels en grève.
Il a souligné qu'une augmentation des urgences psychiatriques avait été observée mais que dans le cadre d'une convention tripartite avec les hôpitaux Paul Guiraud et Paul Brousse à Villejuif (Val-de-Marne), des renforts en infirmiers spécialisés en psychiatrie avaient déjà été mis en place "depuis un certain temps" (une infirmière supplémentaire le matin et deux l'après-midi).
Pour les ajustements des effectifs en fonction de l'activité, le directeur a indiqué que le surplus d'activité pouvait être pris en charge en faisant appel au service de suppléance centralisé, comme c'est le cas depuis mi-janvier.
Enfin, sur l'aval des urgences, le directeur a indiqué qu'il proposait de réserver certains lits de médecine adultes, au prorata des capacités des services de spécialité, ce qui pourrait correspondre à 12 ou 15 lits et au minimum à 8 ou 12 lits.
Il entend également renforcer la coopération de l'hôpital Bicêtre avec d'autres établissements comme l'hôpital Paul Brousse, pour pouvoir envoyer des patients âgés en gériatrie aiguë, en soins de suite et de réadaptation (SSR) ou en soins de longue durée.
La commission des hospitalisations et des admissions non programmées devrait se réunir mercredi 1er avril pour discuter de l'aval des urgences.
Contacté après la réunion, Yoann Rouvière, représentant CGT et infirmier diplômé d'Etat (IDE) aux urgences adultes, a fait part d'avancées concernant l'aval des urgences. Il attend que la direction confirme ces avancées dans un courrier qu'elle devrait envoyer mardi aux médecins.
Yoann Rouvière se déclare ouvert à une solution passant par un renforcement des coopérations avec notamment Paul Brousse et l'hôpital Charles Foix à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) mais considère qu'en attendant, il est nécessaire de réserver 20 lits pour la médecine générale post-urgences dans les services de spécialité (soit 10% des capacités).
Il souligne que cette solution permettra d'attendre la mise en place d'un véritable service de médecine générale dont la création est prévue dans le plan 2010-14.
S'agissant des effectifs, la CGT juge que les solutions proposées par la direction ne sont pas suffisantes mais estime avoir été entendue.
Une réunion des personnels aura lieu mardi midi afin de décider de la suite du mouvement.
INFOS ET ACTUALITES
Grève aux urgences de l'hôpital Bicêtre (Val-de-Marne): des avancées sur le problème de l'aval
Publié le 24/03/2009
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Source : infirmiers.com
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