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Grave, pas grave ? Samu ou pas Samu ?

Publié le 08/12/2014
malaise dans la rue intervenir

malaise dans la rue intervenir

Environ 44% des Français déclarent ne pas appeler le Samu en cas d'urgence médicale, montre une étude de l'Ifop présentée par la Maaf et le Samu de Paris, dans un communiqué commun le 2 décembre dernier.

Le directeur du Samu de Paris, Pierre Carli, estime que "les Français ne savent pas toujours faire la part des choses" entre "une urgence ressentie et une urgence réelle".

Parmi ces 44% de Français interrogés, 19% appellent leur médecin traitant, 13% prennent un taxi ou conduisent la personne à l'hôpital le plus proche, 7% appellent une association de permanence de soins et 4% appellent un autre numéro d'urgence, relève la Maaf. Plus des trois quarts des Français interrogés appellent le 15 en cas de difficulté brutale à respirer, à parler ou à bouger une jambe, en cas de perte de connaissance, de convulsions, ou de douleur violente dans la poitrine depuis 20 minutes, ou encore de traumatisme physique violent. Mais seuls 23% d'entre eux déclarent contacter le Samu lorsqu'un jeune enfant présente une fièvre supérieure à 39 degrés depuis plus de 24 heures.

Cité par la Maaf, le directeur du Samu de Paris et président du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH), Pierre Carli, estime que les Français ne savent pas toujours faire la part des choses entre une urgence ressentie et une urgence réelle. Cela pourrait s'expliquer par une méconnaissance du périmètre d'intervention du Samu, pointe la mutuelle. Pour le public, ce service traite uniquement de l'urgence vitale et est associé aux interventions des équipes de réanimation, regrette-t-elle. Ainsi 79% des gens attribuent au Samu une mission de réanimation, mais seulement 57% lui attribuent la gestion des urgences en dehors de l'hôpital et 51% la coordination du secours médical. Le conseil médical (24%) ou l'envoi d'un généraliste à domicile dans le cadre de la permanence des soins (26%) arrivent en queue de peloton. Parmi les appelants, 61% déclarent solliciter le Samu pour une urgence médicale quel que soit le moment de la journée et 55% pour une urgence médicale la nuit. Dans 18% des cas, ce service est vu comme une substitution à un médecin traitant indisponible et dans 11% des cas comme un outil de diagnostic par téléphone.

Le panel de l'étude est constitué d'un échantillon de 1 003 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus et les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne du 8 au 10 octobre, rapporte la Maaf.

Une application smartphone pour reconnaître les urgences

Dans son communiqué, la Maaf indique également avoir développé une application pour smartphone visant à aider le public à mieux évaluer et reconnaître les situations d'urgence médicale et le cas échéant, accélérer leur prise en charge par les services d'urgence. Dénommée "Grave pas grave?", elle a été entièrement conçue avec le concours du Samu de Paris, explique la mutuelle. Après avoir sélectionné ses symptômes et avoir répondu à un questionnaire, l'utilisateur est, selon l'urgence de sa situation, mis en relation avec le Samu ou redirigé vers un praticien de ville.


Source : infirmiers.com