Les salaires nets annuels ont baissé de 0,3% en euros constants entre 2002 et 2007 dans la fonction publique hospitalière (FPH), selon l'édition 2010 du rapport sur les salaires en France réalisé par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Sur la même période, les salaires nets du secteur privé ont augmenté de 0,6% par an en euros constants (obtenus en corrigeant l'effet de l'inflation) pour les postes à temps complet, de 0,1% dans la fonction publique de l'Etat et de 0,5% dans la fonction publique territoriale.
Dans une partie consacrée au secteur hospitalier public et privé (lucratif et non lucratif), l'Insee indique qu'en 2007, le salaire net annuel moyen pour un emploi à temps complet s'élevait à 25.200 euros (25.900 euros dans le secteur public et 22.500 euros dans le secteur privé).
Les agents de la catégorie "médecins, pharmaciens" (internes exclus) percevaient un salaire net annuel moyen plus élevé dans le privé (62.800 euros) que dans le public (58.000 euros).
En revanche, les professions intermédiaires "soignantes [infirmiers, sages-femmes, spécialistes de la rééducation, techniciens médicaux] et sociales [assistantes sociales et éducateurs spécialisés]", avaient un salaire annuel moyen plus élevé dans le public (26.500 euros) que dans le privé (24.300 euros).
De même, les "agents de service et employés administratifs" (agents de services hospitaliers, aides-soignantes et ambulanciers) gagnaient respectivement 20.000 euros dans le secteur public et 16.600 euros dans le privé.
L'Insee s'est intéressée par ailleurs à la dispersion des salaires en calculant le rapport du salaire annuel au-delà duquel se situaient les 10% les mieux payés et de celui en deçà duquel se situaient les 10% des salariés les moins payés.
Ce rapport était de 2,4 pour l'ensemble du secteur de la santé et la dispersion des salaires dans le secteur public était proche de celles observées dans la fonction publique territoriale et dans la fonction publique de l'Etat (2,3 contre respectivement 2,0 et 2,3).
Dans le public comme dans le privé, "c'est parmi les professions les plus qualifiées que les salaires [étaient] les plus dispersés" avec un rapport de plus de trois parmi les cadres et inférieur à deux pour les autres professions, souligne le rapport en précisant que "ces dispersions sont extrêmement stables d'une année sur l'autre".
En 2007, un "médecin, pharmacien ou cadre de direction" gagnait 25.800 euros en moyenne en début de carrière et 63.400 euros entre 50 et 60 ans.
"Cet écart selon l'âge est beaucoup plus grand pour les plus qualifiés que pour les autres salariés de l'hôpital", observe l'Insee. Pour les professions intermédiaires "soignants et sociaux" et "administratifs et techniciens", les salariés de moins de 30 ans gagnaient en moyenne 20.700 euros tandis que les salariés ayant entre 50 et 60 ans percevaient 30.600 euros.
Sur la période 2000-07, le salaire net annuel moyen des salariés, hors "médecins, pharmaciens", s'est maintenu en euros constants dans le secteur public. L'Insee relève une augmentation "sensible" entre 2000 et 2002 associée à un recours important aux heures supplémentaires mieux rémunérées puis en 2003, une "baisse du salaire moyen en euros constants liée au choix de recruter un personnel jeune (donc moins bien rémunéré) et de restreindre l'utilisation des heures supplémentaires".
Dans le secteur privé, le salaire net annuel moyen a légèrement progressé (+0,5%), avec une hausse plus marquée (+3%) entre 2000 et 2002.
Comme la catégorie "médecins, pharmaciens" exclut les internes depuis 2007, l'Insee ne dispose pas d'évolution des salaires moyens depuis 2000 mais estime qu'entre 2006 et 2007, le salaire moyen de cette catégorie aurait augmenté de 1,9% en euros constants dans le public et de 1,4% dans le privé.
Dans le secteur privé, l'Insee observe une croissance homogène des salaires hors "médecins et pharmaciens", marquée entre 2000 et 2002 (+3% en euros constants), puis stable sur la période 2002-07.
1,4 million de salariés dans les établissements de santé
L'Insee indique qu'elle a comptabilisé en 2007 1,4 million de postes salariés dans les établissements de santé publics et privés, dont les trois quarts dans les hôpitaux publics.
"Dans le secteur public comme dans le secteur privé, la majorité des effectifs correspondent à des emplois 'd'agents de service ou employés administratifs' et des 'professions intermédiaires soignantes et sociales': dans le secteur public, 46% et 36%, et dans le secteur privé, 47% et 38%", précise le rapport.
Les postes de "médecins, pharmaciens ou cadres de direction" représentent 12% des effectifs dans le public et 9% dans le privé.
Sur la période 2002-07, les effectifs des "professions intermédiaires soignantes et sociales" ont augmenté de 9% dans le public et de 8% dans le privé. Ceux des "agents de service ou employés administratifs" ont augmenté de 5% dans le public, alors qu'ils ont baissé de 2% dans le privé.
Le temps partiel est plus répandu dans le privé (30% des postes) que dans le public (22%). "Il concerne particulièrement les médecins pour lesquels le salariat vient souvent en complément de leur activité libérale (57% des postes de 'médecins, pharmaciens' sont à temps partiel dans les établissements privés contre 34% dans le public)", indique l'Insee. Depuis 2003, la part des temps partiels pour chacune des catégories est stable.
Les salaires en France, Insee, disponible sur le site: www.insee.fr/fr
IDEL
Vidéo - "Avec un enfant, il faut savoir être enveloppant"
INTERNATIONAL
Infirmiers, infirmières : appel à candidatures pour les prix "Reconnaissance" 2025 du SIDIIEF
HOSPITALISATION A DOMICILE
Un flash sécurité patient sur les évènements indésirables associés aux soins en HAD
THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES
Hypnose, méditation : la révolution silencieuse