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INFOS ET ACTUALITES

EPRUS: 500 réservistes d'intervention et 2.000 de renfort devraient être recrutés en 2009.

Publié le 19/01/2009

L'Eprus est un nouvel établissement public administratif qui a été installé à la mi-septembre 2007 pour constituer une réserve sanitaire et gérer les stocks et la logistique d'approvisionnement des produits pharmaceutiques nécessaires pour faire face à une pandémie, un attentat, un accident industriel...

"La campagne de recrutement de la réserve sanitaire a commencé début décembre 2008. On a déjà une quarantaine de dossiers qui paraissent totalement valides et une centaine qui sont dans les tuyaux", a précisé Thierry Coudert.

L'organisme devrait parvenir à 500 réservistes d'intervention et 2.000 réservistes de renfort sur l'année. "A la fin du premier semestre, on devrait déjà avoir fait les deux tiers du boulot", a-t-il ajouté.

Il est prévu qu'à terme il y ait 1.000 réservistes d'intervention et 20.000 réservistes de renfort, rappelle-t-on.

La réserve sanitaire est constituée de volontaires qui souscrivent un engagement de trois ans auprès de l'Eprus, qui est chargé de les former. Ces professionnels sont rémunérés pour leur mission.

La réserve sanitaire n'a pas vocation à se substituer aux moyens de premières intervention constitués par les services mobiles d'urgence et de réanimation (Smur), les services d'incendie et les unités spécialisées de la sécurité civile.

Elle est mobilisable par un arrêté conjoint des ministres de la santé et de l'intérieur, en situation de catastrophe, d'urgence ou de menace sanitaire grave lorsque les moyens habituels du système sanitaire ou des services chargés d'une mission de sécurité civile ne suffisent pas.

La réserve d'intervention est destinée à faire face dans des délais très courts à des événements sanitaires graves sur le territoire national ou à l'étranger, la réserve de renfort à des crises sanitaires majeures comme une pandémie grippale ou aux conséquences sanitaires d'un événement de longue durée.

La réserve sanitaire (d'intervention et de renfort) est accessible aux professionnels de santé, aux anciens professionnels de santé ayant cessé d'exercer depuis moins de trois ans, aux internes en médecine, en odontologie et en pharmacie et à certaines autres professionnels (inspecteurs de l'action sanitaire et sociale, professionnels de la santé environnementale, fonctionnaires territoriaux ayant des compétences sanitaires, vétérinaires, psychologues, thanatopracteurs, professionnels des établissements sanitaires et médico-sociaux ou de transport sanitaire).

La réserve de renfort peut accueillir en outre les étudiants poursuivant des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou des études de sages-femmes ou d'auxiliaires médicaux, ayant tous atteint un certain niveau d'études.

Les candidats, qui doivent satisfaire à certains examens médiaux, doivent adresser leur candidature au préfet de leur département de résidence qui la transmet à l'Eprus.

Une circulaire interministérielle santé-intérieur a été adressée aux préfets le 30 décembre 2008.

Thierry Coudert souligne que l'Eprus a déjà commencé à alerter les préfectures avant cette circulaire, que des présentations ont été faites et vont continuer à l'être auprès des milieux professionnels (urgentistes, milieu hospitaliers...) et des administrations concernées (Directions régionales des affaires sanitaires et sociales, Drass), que les préfectures vont communiquer à travers la presse quotidienne régionale (PQR) et que l'Eprus a mis en ligne le 5 janvier son site internet ( www.eprus.fr ).

Le directeur général de l'Eprus a indiqué que l'établissement était déjà intervenu il y a un an dans le renforcement des équipes sur la dengue en Martinique.

Fin 2008, il lui a été demandé de participer au renforcement du rapatriement et à l'assistance psychologique après l'attentat de Bombay (Inde) et lors du blocage de l'aéroport de Bangkok (Thaïlande). Il ne s'agissait "pas de crises sanitaires", mais ces événements, qui se situent en dehors du "coeur de cible" de l'Eprus, lui ont permis de se tester et de s'améliorer, indique Thierry Coudert.

Le Dr Bruno Lartigue, chef de la réserve sanitaire à l'Eprus, souligne que, pour des questions de rapidité, l'Eprus est intervenu dans ces situations, sans avoir recours à l'arrêté interministériel, mais en accord avec la Direction générale de la santé (DGS) et son département des urgences santaires (DUS).

Des réflexions sont en cours pour la participation de l'Eprus à l'envoi de chirurgiens notamment orthopédiques à Gaza. Il y a eu des réflexions pour le grand froid mais l'Eprus n'est finalement pas intervenu.


Source : infirmiers.com