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INFOS ET ACTUALITES

En finir avec le sida d'ici à 2030

Publié le 28/11/2014
Nouvelles infections du VIH

Nouvelles infections du VIH

Monnaie de Paris

Monnaie de Paris

Lutte contre le sida ruban rouge

Lutte contre le sida ruban rouge

Nouvelles infections du VIH

Nouvelles infections du VIH

Afin d'en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030, l'Onusida s'est fixé des objectifs  ambitieux qui devraient permettre d'éviter 28 millions de nouvelles infections par le VIH et 21 millions de décès. À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre 2014, rappelons que l'aide de tous est nécessaire pour atteindre ce but.

Journée mondiale de lutte contre le sida : le combat de tous

En finir avec l'épidémie de SIDA d'ici à 2030, tel est l'objectif qu'annonce l'Onusida1 dans son rapport annuel « Fast-Track » (« Programme accéléré : mettre un terme à l’épidémie d’ici à 2030 » dévoilé le 18 novembre 2014. L'objectif est ambitieux, mais réalisable. La Journée mondiale de lutte contre le sida, qui se déroule chaque année le 1er décembre, est d'ailleurs l'occasion de prendre part au combat.

Les nouvelles infections à VIH chez les adultes pourraient passer à 500 000 en 2020 puis 200 000 en 2030.

Selon le rapport, 35 millions de personnes vivaient avec le VIH à la fin de l'année 2013, soit 400 000 de plus qu'en 2012, un chiffre élevé et en augmentation qui s'explique par une diminution des morts liées au sida (1,5 million en 2013 contre 1,7 million en 2012) et par une baisse des nouvelles infections (2,1 millions contre 2,2 millions). Concrètement, l'Onusida indique que les nouvelles infections à VIH chez les adultes pourraient passer à 500 000 en 2020 puis 200 000 en 2030, et ce en renforçant les actions de prévention et en ciblant les populations clés. L'Onusida indique dans son rapport que des populations-clés à risque plus élevé d’être touchées par le VIH ne bénéficient pas de la même manière de ces gains, ce qui souligne la nécessité de renforcer les efforts de prévention et de traitement du VIH auprès de ces groupes. Rappelons en effet que 30 pays représentent plus de 80 % des nouvelles infections à VIH dans le monde.

De plus, selon l'Onusida, il est nécessaire de lutter contre toute discrimination et que, d'ici à 2020, 90 % des personnes connaissent leur statut sérologique, 90 % des personnes séropositives aient accès aux traitements et 90 % des personnes traitées aient une charge virale indétectable et ainsi atteindre l'objectif « 90-90-90 » puis « 95-95-95 » en 2030.

30 pays représentent plus de 80 % des nouvelles infections à VIH dans le monde.

Des actions remarquables pour contribuer à la lutte

Infirmiers et étudiants en soins infirmiers mènent des actions de prévention et de dépistage pour sensibiliser la population. Ainsi, à Brest, les ESI sont les héros d'un clip en noir et blanc intitulé « Et si on se faisait dépister ? ». Le scénario a été écrit par le Collectif sida et le clip réalisé par l'association Ryu Delirium. Le film, sans dialogue, met en scène des personnes de tous les âges, hétéros, homos ou bisexuels, dans différents lieux publics connus des Brestois pour un meilleur impact sur la population locale. À Quimper, le réseau VIH organise plusieurs actions de terrain jusqu'au 5 décembre 2014 qui visent notamment à encourager le dépistage précoce. Pascale Perfezou, responsable du réseau VIH explique que plus on dépiste tôt le VIH, plus on donne au patient la chance de mieux vivre plus longtemps avec la maladie. Nous disposons aujourd'hui d'une combinaison de traitements, une trithérapie en un seul comprimé à prendre chaque jour avec des effets secondaires de moins en moins importants si le patient est traité de façon précoce, même si sur le long terme nous devons veiller aux effets sur les reins, le coeur, les os.... Et d'ajouter le VIH est devenu une pathologie chronique que l'on essaie de prendre en charge le plus globalement possible, y compris socialement et psychologiquement.

Marisol Touraine renforce la protection et le dépistage des populations à risque

Le dépistage des populations les plus exposées, souvent éloignées du système de santé, doit être renforcé :

  • les dépistages communautaires par tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) du VIH seront poursuivis et généralisés ; le montant versé aux associations les réalisant sera réévalué à cette occasion ;
  • les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) de l’hépatite C, disponibles aujourd’hui en laboratoire et chez le médecin, pourront être réalisés par les associations à partir de mai 2015. Ces tests favorisent le dépistage des personnes les plus éloignées du système de santé, notamment avec des actions « hors les murs » pour « aller vers » les personnes à dépister. Ainsi, les dépistages ciblant des personnes co-infectées par le VIH et le VHC pourront être réalisés ;
  • les autotests de dépistage seront disponibles en pharmacie en juillet 2015. Le projet de loi de santé, qui sera discuté à l’Assemblée nationale début 2015, prévoit par ailleurs que ces autotests seront mis à la disposition des associations pour renforcer les actions de dépistage ciblées en direction des personnes les plus exposées. Ces tests ne se substituent pas aux autres dispositifs de dépistage. Ils viennent compléter l’arsenal disponible pour répondre à des besoins spécifiques. Les utilisateurs de ces tests seront accompagnés dans leur démarche notamment avec une plateforme téléphonique disponible.

Le dimanche 30 novembre, Act Up organise une manifestation à Paris

Les grandes entreprises et institutions mettent également la main à la pâte. Apple, par exemple, a mis en place une campagne de dons. La firme fera don au Fonds mondial de lutte contre le Sida d'un pourcentage des ventes effectuées sur l'Apple Store et en magasin du 28 novembre au 1er décembre 2014. Apple a aussi lancé « Apps pour RED », une section dédiée de l'App Store contenant 25 applications populaires. Du 24 novembre au 7 décembre, les recettes enregistrées sur cette section seront reversées au Fonds. La Monnaie de Paris s'engage elle aussi et frappe une pièce de monnaie commémorative d’une valeur faciale de deux euros, qui arbore le ruban rouge. Pour chaque pièce achetée, au prix de dix euros ou vingt euros en fonction du modèle, l'institution versera deux euros à Sidaction. La Monnaie de Paris précise que les pièces créées par les artisans d’art de la Monnaie de Paris affichent sur leur face trois rubans dont un rouge. Les deux autres rubans, positionnés en « V », renforcent la symbolique de victoire tant espérée sur la maladie. En haut des pièces figure la date du 1er décembre ; le millésime 2014 est inscrit sur sa partie basse. Le revers est celui de la monnaie courante de 2 €, commun à tous les pays de la zone euro.

Bref, chacun à sa manière peut contribuer à la lutte. Pour les uns, ce sera au travers d'actions de prévention, pour les autres en téléchargeant une application ou en faisant un don... ou encore en se faisant dépister.

Le sida en chiffres

  • 35 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, dont 3,34 millions d'enfants.
  • En 2013, le sida a provoqué 1,5 million de décès, dont 1 500 en France.
  • En tout, le sida a fait 36 millions de morts et représente l'agent le plus infectieux dans le monde.
  • Le nombre des nouvelles infections a diminué de 38 % par rapport à 2001.
  • À la fin de l'année 2013, 38 % des adultes vivant avec le VIH avaient accès aux traitements, contre seulement 24 % des enfants.
  • Le nombre de personnes séropositives en France est estimé à 150 000, dont 50 000 s'ignorent.
  • En France, on dénombre 7 000 à 8 000 nouvelles contaminations par an. 18 % des séropositifs dépistés en 2012 avaient plus de 50 ans.

Note

  1. Programme commun des Nations unies contre le VIH-sida

Aurélie TRENTESSE  Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com  @ATrentesse


Source : infirmiers.com