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Elise Lucet face à l'hôpital entreprise...

Publié le 14/09/2015
hopital lits

hopital lits

"Ce soir, Cash Investigation" met le système de santé français sur la table d’opération. Un an d’enquête dans les coulisses des hôpitaux publics et des laboratoires, diffusée lundi 14 septembre à 23 heures sur France 2.  A regarder A-B-S-O-L-U-M-E-N-T !

L’hôpital a troqué le serment d’Hippocrate contre "les lois du marché"

Notre système de santé est malade. En 2014, le déficit du seul régime général de la Sécurité sociale atteint près de 10 milliards d’euros. Sylvain Louvet, pour "Cash Investigation" diffusé le lundi 14 septembre à 23 heures sur France 2, montre qu’à force de vouloir équilibrer ses comptes, l’hôpital, a troqué le serment d’Hippocrate contre les lois du marché. En effet, depuis 2007 et le passage à la tarification à l’activité (T2A) les hôpitaux sont rémunérés par l’Etat en fonction du nombre d’actes médicaux accomplis. Résultat, dans certains hôpitaux, on en arrive à opérer des patients qui n’en ont pas vraiment besoin…

Une infirmière du service de réanimation d’un hôpital apporte un témoigne confondant. Certains actes ne sont en effet pas pratiqués pour le bien des patients, mais pour la bonne santé économique des établissements. Ainsi, comme le reportage l'explique, chaque jour, un patient en réanimation "rapporte" 800 euros à l’hôpital. C’est le principe de la tarification à l’activité adoptée dans le cadre du Plan hôpital 2007. La situation devient vraiment problématique lorsque les médecins décident de maintenir des patients en réanimation quelques jours de plus, par exemple en leur injectant de l’adrénaline. Un seul objectif : ajouter quelques centaines d’euros dans la colonne "recettes". C’est ce que révèle, sous couvert d’anonymat, une infirmière du service réanimation d’un établissement hospitalier : "Le patient est oublié, c'est quand même lui qui est au cœur du système. C'est pour lui que je travaille, pas pour les financiers ou pour la direction."

Regarder le cri d'alarme d'une infirmière…

Parallèlement, le journaliste Sylvain Louvet a analysé la base de données qui recense les 27 millions d’actes médicaux en France. Résultat de cette plongée dans la matrice : il existe des interventions chirurgicales peu pratiquées dans certains hôpitaux, mais beaucoup plus dans d’autres. Des chirurgiens ont la main bien plus lourde ici que là...

Pourquoi de telles distorsions d’un établissement à l’autre ?  Un coup de scalpel pour gonfler le budget ? Petit rappel des barèmes : chacune de ces opérations est dûment rémunérée par la Sécurité sociale, qui abonde directement le budget de l’hôpital... Et si ces coups de scalpel étaient donnés pour gonfler le budget plutôt que pour honorer le serment d’Hippocrate ?  "Cash Investigation" crée le "Hop 50", le hit-parade des hôpitaux accros au bistouri.

La "loi du marché" met aussi à mal le secret médical. Certains établissements de santé ouvrent leurs dossiers médicaux à des cabinets d’optimisation. Certains prestataires privés proposent aux hôpitaux déficitaires de gonfler leurs recettes grâce au "surcodage". Une pratique qui permet aux hôpitaux de se faire rémunérer pour des actes qui n’ont pas été effectués… "Cash Investigation" révèle ces nouvelles fraudes à la Sécurité sociale.

Ecouter le "Hop 50", le classement des hôpitaux accros aux bistouris

L’hôpital a troqué le serment d’Hippocrate contre les lois du marché"

Conflits d’intérêts à tous les étages

Après les hôpitaux, les labos. L’année dernière, la Sécurité sociale a remboursé 22 milliards d’euros de médicaments. Une mine d’or pour les firmes pharmaceutiques. L’équipe de "Cash Investigation" a enquêté sur l’un des blockbusters du secteur, le Crestor, un médicament qui permet de lutter contre le cholestérol, et dévoile les stratégies des labos pour convaincre les experts influents et vendre toujours plus. "Tous les Français devraient prendre des statines" contre le cholestérol. C’est ce que clame l’éminent et médiatique cardiologue Nicolas Danchin, qui exerce à l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris par ailleurs rémunéré par les labos qui vendent ces mêmes traitements… Elise Lucet est allée l’interroger. Il n’y va pas par quatre chemins. Selon ce cardiologue, les statines ne sont pas assez prescrites...

Regarder « Le Pr Danchin, un cardiologue sous influence ? »

Bref, une émission « à charge » qui devrait faire du bruit… Donnez-nous votre avis après diffusion !

Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern


Source : infirmiers.com