Un programme d'éducation du patient et de formation du personnel permet de réduire la fréquence des chutes, en particulier celles qui engendrent des blessures, chez les personnes âgées hospitalisées dans des unités de rééducation, selon une étude australienne.
Les chutes représentent l'effet indésirable le plus fréquent à l'hôpital, rassemblant 20% à 30% de l'ensemble des incidents. Elles sont encore plus fréquentes dans les services de gériatrie et de rééducation/réadaptation fonctionnelle et chez les personnes âgées, ces chutes entraînent souvent des blessures, ce qui augmente les coûts de prise en charge, rappellent Anne-Marie Hill de l'University of Notre-Dame à Fremantle (Australie) et ses collègues dans The Lancet. Dans cette étude randomisée contrôlée, ils ont évalué l'effet préventif sur les chutes d'un programme d'éducation des patients associé à une formation des équipes directement concernées auprès de 3 606 patients âgés (81 ans en moyenne), non déments, inclus dans huit services de rééducation.
Le programme consistait en des séances individualisées d'éducation thérapeutique, conduites par un kinésithérapeute, avec des informations sur l'importance de prévenir les chutes, l'établissement d'un plan d'action personnalisé pour éviter certains facteurs de risque de chute et stimuler la mobilité. En parallèle, le personnel hospitalier était informé de ce plan, avec un point régulier sur les objectifs atteints et les difficultés rencontrées, des obstacles présents dans le service. Après un an de suivi, le taux des chutes dans les huit services était de 7,8 pour 1 000 patients-journées avec le programme d'éducation, contre 13,8 pour 1 000 dans le groupe contrôle, soit une réduction ajustée du risque de 40%. Le taux des chutes avec blessures associées était de respectivement de 2,6 et 4,75 pour 1 000, soit une réduction du risque de 35%.
Le bénéfice du programme sur la fréquence des chutes ne s'est pas traduit par une réduction de la durée du séjour, qui était de 11 jours contre 10 jours dans le groupe contrôle. Selon les chercheurs, il s'agit de la première étude montrant à l'hôpital le bénéfice d'une seule intervention destinée dans la prévention des chutes, alors que jusqu'à présent, la grande majorité des études évaluant des interventions uniques ou des programmes multifactoriels avaient donné des résultats négatifs. Les hôpitaux devraient intégrer ce type de programme d'éducation dans les programmes de prévention des chutes mis en place dans les services de rééducation, concluent-ils.
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