Pour Claire Loupiac, infirmière scolaire, une information peut être donnée dès le primaire. “Je ne parlerai pas d’éducation sexuelle à ce niveau, mais plus d’éducation à la vie. On peut aborder dès le cours préparatoire, le respect de soi et les problèmes de maltraitance, expliquer à l’enfant que son corps lui appartient. Ensuite on peut évoquer la décence à travers les tenues vestimentaires ou encore l’évolution du corps vers la puberté en cours moyen.”
Et puis, au collège, ce sont souvent les infirmières qui organisent les séances d’information pour les 4e, en collaboration avec des médecins ou parfois des sages-femmes de PMI. “A 13 ans, juste avant qu’ils ne se lancent dans la vie, il est important de parler de la connaissance de soi, comprendre l’évolution de son corps, et même de sa personnalité, comme la rivalité avec les parents au moment de l’adolescence.
Ensuite j’aborde avec eux les interdits, je définis le viol, les rapports adultes enfants, je leur rappelle notamment que la loi interdit les rapports sexuels aux moins de 15 ans, mais toujours sans porter de jugement moral”, explique Claire Loupiac. Dans ces réunions d’information sont encore abordés les problèmes des risques : contraception, préservatifs, maladies sexuellement transmissibles.
L’important pour les infirmières est moins de faire passer un savoir, que de répondre aux questions des jeunes de 12 à 14 ans qu’elles rencontrent. “Il faut être à leur écoute, ils ont souvent une vision déformée des rapports homme femme, notamment à travers ce qu’ils peuvent voir à la télévision et qui est heureusement très loin de leur quotidien.” C’est pourquoi dans ces réunions d’information, on parle aussi plaisir, respect, droit de dire non.
Carine Tourniaire, infirmière en lycée professionnel, a mis en place une séance d’information pour toutes les classes de CAP et BEP de son établissement. “On part de questions anonymes rédigées à l’avance, et on aborde sans tabous tous les sujets, des questions pratiques ou des notions plus abstraites comme le plaisir ou tout simplement l’amour. Si ces jeunes font des choix d’adultes en ayant des rapports sexuels, ils doivent avoir des relations responsables, sans risque et même s’ils sont pas mal informés, il reste beaucoup d’idées fausses à combattre”.
Article parue sur Clicanoo.com
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