Edito – Une question de confiance

La « pénurie médicale » a au moins un avantage : elle oblige à repenser l’accès aux soins et l’amélioration du parcours de soins. Comme l’a montré le rapport de l’OCDE sur les pratiques avancées infirmières - (novembre 2010), la réflexion et sa mise en œuvre pratique est inégale selon les pays. En France, on avance, sans précipitation.

Le risque est de creuser l’écart avec les pays partis plus tôt et plus vite que nous. Mais il y a aussi un avantage, celui de profiter des expériences des autres, à condition de lire en anglais. Soulignons cependant le remarquable effort de vulgarisation de l’IRDES qui donne des synthèses de nombreux travaux sur le sujet, et du SIDIIEF .

La revue de littérature et l’élaboration de protocoles sont certainement indispensables. Ils ne suffisent pas pour autant à régler les situations locales, toutes différentes les unes des autres sous leurs éventuels traits communs.

Celles-ci réclament de l’imagination, du cœur à l’ouvrage, de la confiance et du respect mutuels. C’est à mon sens la principale leçon à tirer de l’entretien avec Cees Dek, infirmier libéral, et Pierre Francès, généraliste, - placer le lien sur l'article - qui travaillent ensemble dans le sud de la France.

C’est celle que nous essayons modestement de suivre en installant divers partenariats avec d’autres supports d’information santé (ici, la Revue du praticien) ou des institutions travaillant dans ce champ (par exemple, l’Institut Droit et Santé, la MNH ou la MACSF).

Le rôle des infirmières, et leurs responsabilités, sont donc inexorablement amenés à augmenter. Ainsi, ce sont les infirmières scolaires qui sont au coeur du dispositif nouveau de distribution des pass contraception en Île de France.

Sans compter leur responsabilité ancienne, mais mal connue, dans les situations d'urgence, sur lesquelles nous avons publié cette quinzaine cinq articles.

Serge CANNASSE
Rédacteur en chef Izeos
Serge.cannasse@izeos.com