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Edito - "Moi, le sida" comme une piqûre de rappel…

Publié le 12/06/2015
sea, sex et moi. le sida

sea, sex et moi. le sida

Faites l

Faites l

carpe diem le sida

carpe diem le sida

Moi démodé? lol. Le sida

Moi démodé? lol. Le sida

Je suis la pour le faire taire

Je suis la pour le faire taire

moi, démodé, lol. le sida

moi, démodé, lol. le sida

Ce n'est pas parce que l'on ne parle plus de lui qu'il ne sévit plus… L'association Aides rappelle au travers de cette campagne de sensibilisation innovante que, pourtant, chaque année, 6 000 nouveaux cas de sida sont détectés en France et que 150 000 personnes sont porteuses du VIH dont 30 000 qui l’ignorent.

Je suis bien peinard comme ça. Moins exposé qu’avant. Et puis le plus important au fond, c’est que moi je les oublie pas les gens signé Le sida.

La nouvelle campagne de l'association Aides, confiée à l'agence WNP (What’s Next Partners), part d'un concept simple mais redoutablement efficace : puisqu'on ne parle plus du sida, c'est le sida qui va parler de lui. Et s'il s’exprimait aujourd’hui, qu’aurait-il à dire ? Qu’aurait à raconter un fléau mondial de 32 ans qui totalise 35 millions de victimes ? La campagne intitulée Moi le sida mêle guérilla digitale et révélation média, véritable opération de sensibilisation basée sur un spammeur envahissant mais utile qui rappelle que le sida est toujours là, partout, tout le temps explique Aides.

Cette campagne qui s'inscrit comme une vaste opération de "débanalisation" ayant pour but de créer un électrochoc, une prise de conscience collective.

Ainsi, du 1er mai au 8 juin, le sida s'est s'immiscé dans la vie des gens comme il le fait dans la réalité : sans crier gareLe sida est devenu à cette occasion un personnage virtuel, spammeur envahissant, présent sur la toile, aussi bien sur Facebook que sur Twitter, Instagram ou sur les sites de rencontre Tinder et Grindr. Comme vous, le sida est ultra-connecté et sa vie sociale passe donc par les réseaux sociaux. C’est là qu’il peut rappeler chaque jour son omniprésence. L’occasion pour les internautes de le croiser par hasard et de découvrir le témoignage de ce personnage invisible mais bel et bien là, cynique et désinvolte argumente Aides. Des milliers de twittos ont ainsi reçu la notiï¬Âcation Le sida vous suit. Et pour connaître son parcours professionnel, il sufï¬Ât de consulter son proï¬Âl LinkedIn. Certains sont même tombés sur lui sur Leboncoin où il vend un stock de préservatifs périmés, ou sur des sites de locations saisonnières où il prépare ses vacances d’été !

Des visuels explicites et une vidéo cynique…

La deuxième phase de la campagne qui a démarré le 8 juin s'appuie sur une série d'affiches chocs destinées à faire réagir et sur film de 45 secondes ; un ï¬Âlm où le sida se raconte sans vergogne à travers la voix de l'humoriste Gaspard Proust. Son cynisme - sa signature artistique - sied particulièrement au fait qu'il s'approprie le personnage du sida… En voici le texte.

On s'connaît, non ? Bonjour… C’est marrant, j’ai l’impression qu’on se connaît… ça devait être une banale soirée, mais laquelle, j’en fais tellement… Je croise tellement de gens. Bon en même temps peu importe, honnêtement je m’en fous. Je suis là pour parler de moi. J’ai pas l’habitude étant donné qu’avant, d’autres le faisaient à ma place. C’était pratique d’ailleurs. On parlait de moi tout le temps, partout, je passais à la télé, c’était la consécration. Mais là je sais pas, j’ai l’impression qu’on m’oublie. Je le prends pas mal hein, au contraire. Je suis bien peinard comme ça. Moins exposé qu’avant. Et puis le plus important au fond, c’est que moi je les oublie pas les gens. Quoi qu’ils fassent, où qu’ils aillent, qu’on s’intéresse à moi ou pas, je continue à être là. Partout. Tout le temps. Comme avant en fait. Je suis un ami ï¬Âdèle, mais sans la partie ami, voyez. Enï¬Ân bref, vous pouvez compter sur moi ; je sais très bien où vous trouver, j’y suis aussi. À très vite, Le sida.

Un spot radio investit également les ondes. Et AIDES révèle l’intégralité du dispositif en signant : Pour le faire taire : AIDES.org.Sur les réseaux sociaux, les comptes du sida sont barrés de rouge avec toujours cette même signature invitant à l’action. Enfin, sur AIDES.org, une pétition invite chacun(e) à se mobiliser pour le faire taire pour de bon. En signant cette pétition et en partageant cet engagement, chaque internaute devient acteur de sa propre prévention, solidaire des personnes touchées.

En conclusion, voici la finalité de cette opération d'envergure, explicitée par AIDES : Nous avons fait expérimenter à des gens l’intrusion du sida dans leurs vies en l’immisçant dans leurs vies virtuelles. Nous avons fait la démonstration qu’il était encore là. Nous en avons fait l’internaute ultime, capable de s’inï¬Âltrer dans tous les réseaux sociaux. Nous avons créé une communauté de jeunes qui, de sensibilisés, sont devenus sensibilisateurs. Nous avons suscité ce que nous espérions : des réactions, des débats, du rejet même, bref réveillé les consciences sur ce fléau qui nous nargue depuis 30 ans. Particulièrement efficace.

Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern


Source : infirmiers.com