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Edito - La femme, un Homme comme les autres !

Publié le 06/03/2015
Bernadette fabregas

Bernadette fabregas

Franchissons le pas pour l

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Crédit - www.unwomen.org

Crédit - www.unwomen.org

La Journée internationale de la femme, le 8 mars de chaque année, rappelle que toute femme à travers le monde devrait pouvoir bénéficier de soins de santé, acquérir une éducation, bénéficier de revenus équitables, participer à la vie politique et vivre dans des sociétés exemptes de violence et de discrimination... En 2015, c'est encore loin d'être le cas même si les choses s'améliorent peu à peu.

Crédit - www.unwomen.org L'inégalité entre les sexes contribue à la propagation du VIH/sida, notamment dans les pays en voie de développement.

En 2015, la Journée internationale de la femme, célébrée chaque année le 8 mars, met l’accent sur la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, une feuille de route historique signée par 189 gouvernements il y a 20 ans qui établit le programme d’action pour la réalisation des droits des femmes. Bien que des progrès considérables aient été accomplis depuis, beaucoup de graves lacunes subsistent. À cette fin, le thème de la Journée internationale de la Femme en cette année 2015 sera l’appel vibrant suivant : « Autonomisation des femmes - Autonomisation de l’humanité : Imaginez ! ».

La Directrice exécutive d’ONU Femmes Phumzile Mlambo-Ngcuka, dans son message du 2 mars 2015  exhorte les pays à accélérer la cadence dans l’instauration de l’égalité des sexes.

Rappelons qu'officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. C’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. La Journée internationale des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité et ce, dans  de nombreux domaines "critiques": éducation, santé, pauvreté, violences, conflits armés, pouvoir, médias, environnement... En effet, tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.

Statistique mondiale (ONU-Femmes)

En termes de réussite pour les femmes, en France, une publication du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche intitulée "Filles et garçons sur le chemin de l'égalité de l'école à l'enseignement supérieur" renseigne sur la réussite comparée des filles et des garçons depuis l’école jusqu’à l’entrée dans la vie active. Plusieurs constats peuvent être tirés de ces données. Tout d’abord, les garçons réussissent toujours moins bien que les filles à l’école. Ils ont plus souvent des difficultés en lecture et poursuivent moins souvent des études longues. Un garçon sur cinq sort de formation initiale sans diplôme, contre un peu plus d’une fille sur dix. Cette réussite scolaire des filles ne se traduit cependant pas dans la situation professionnelle à la sortie du lycée ou de l’apprentissage : à diplôme équivalent, les filles s’insèrent moins bien dans l’emploi que les garçons. Enfin, les différences persistent dans l’orientation et le choix des spécialités, notamment en ce qui concerne les sciences et technologies. La part des filles en terminales scientifiques n’est que de 41 %, mais leurs résultats au baccalauréat sont meilleurs en moyenne que ceux des garçons. Seuls 28 % des titulaires d’un diplôme d’ingénieur sont des femmes.

A deux jours de la Journée internationale de la femme, l'association féministe Les Chiennes de garde a décerné vendredi 6 mars le prix du "macho de l'année" ... pas joli, joli !

Du côté du ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine et Pascale Boistard, secrétaire d’Etat, annoncent la publication de nombreuses données sur la situation en France en matière d’égalité femmes-hommes : chiffres clés, études statistiques dans de nombreux domaines : familles, travail, politique, mais aussi sport, culture, espace public... Ces éléments nous permettent de mieux comprendre la construction des inégalités ; elles montrent les éléments sur lesquels nous progressons et le chemin qu’il nous reste à parcourir. Ils sont un encouragement pour notre action. a déclaré Marisol Touraine. Chacun doit pouvoir s’approprier ces données. L’évaluation des politiques publiques est pour nous une question de démocratie et de transparence. a ajouté Pascale Boistard. Alors que nous avons choisi de placer le 8 mars 2015 sous le slogan « #EllesfontlaFrance », la publication de ces données est aussi une façon de montrer à quel point les femmes contribuent au dynamisme économique et à la cohésion sociale de notre pays. ont-elles conclu. 

Crédit - Statistique mondiale (ONU-Femmes)

George Sand, dans une lettre à Flaubert :

Il n’y a qu’un sexe. Un homme et une femme, c’est si bien la même chose, que l’on ne comprend guère les tas de distinctions et raisonnements subtils dont se sont nourries les sociétés sur ce chapitre-là.

La journée du 8 mars est également l'occasion de mettre des femmes à l'honneur. A ce titre, l'Institut Curie, à Paris, a décidé de rendre hommage à la plus emblématique des femmes scientifiques et figure fondatrice de l’Institut, Marie Curie, à travers 8 de ses héritières. Seule femme à avoir reçu deux prix Nobel (1903 et 1911), Marie Curie est en effet à l’origine du modèle des centres de lutte contre le cancer, fondé sur l’ingénieuse alliance de la recherche et de la médecine. Un siècle plus tard, qu’elles soient chercheuses, ingénieurs, oncologues, chimistes, soignantes, cadres de santé, les héritières de Marie Curie poursuivent son œuvre. L’Institut Curie accueille aujourd’hui un personnel jeune et composé à 70 % de femmes (dont 40 % en poste de direction). Parmi ces 8 femmes de talent, citons, par pur corporatisme (!),  Lydie Wintz, cadre de santé du département de Chirurgie oncologique, qui s’est vue décerner le Prix Ruban Rose 2014 dans la catégorie Qualité de vie, pour le co-pilotage, avec le Dr Séverine Alran, du groupe d’action Info-Sein ; un groupe dont l'objectif est d’élaborer des outils d’information innovants pour répondre aux attentes des patientes devant subir une mastectomie.

Dans le même temps, le Conseil international des infirmières (CII) rend de son côté hommage au travail exceptionnel pour la santé des femmes et des réfugiés du Dr Subadhra Devi Rai, infirmière et professeur à la Faculté des sciences de santé (section soins infirmiers) de l’Institut polytechnique Nanyang de Singapour. Elle est, à cet effet, lauréate du Prix pour réalisations internationales 2015 décerné par la Fondation internationale Florence Nightingale du CII. Le Prix est décerné tous les deux ans à une infirmière engagée dans la pratique et au bénéfice d’au moins dix ans d’expérience dans l’un des domaines suivants des soins infirmiers : soins directs, éducation, gestion ou recherche. Il sera remis au Dr Rai le 21 juin 2015, à l’occasion du déjeuner de bienfaisance organisé par la Fondation internationale Florence Nightingale pendant le Congrès du CII à Séoul (République de Corée).

Et puisque l’essentiel des professions du soin est féminin, cette Journée internationale de la femme est aussi la leur. Infirmières, aides-soignantes, auxiliaires de puériculture, diététiciennes, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, psychologues, aides-médico-psychologiques... nul doute qu’elles s’inscriront dans cette démarche des mêmes droits pour tous et que, pour ce faire, elles continueront à s’y engager au quotidien !

Cela se passera le 8 mars en France...

Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern


Source : infirmiers.com