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Edito - Des outils pour améliorer l’exercice libéral

Publié le 01/04/2016
Journées Nationales des Infirmiers libéraux

Journées Nationales des Infirmiers libéraux

Journées Nationales des Infirmiers libéraux

Journées Nationales des Infirmiers libéraux

Journées Nationales des Infirmiers libéraux

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Journées Nationales des Infirmiers Libéraux

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux

Les 31 mars et 1er avril 2016 se sont tenues les troisièmes Journées Nationales des Infirmiers Libéraux (JNIL). Près de 540 infirmiers installés et une centaine de candidats à l'installation se sont ainsi réunis à Issy-les-Moulineaux (92) afin d'échanger, de s'informer mais aussi de se former pour améliorer leur pratique et le quotidien de leurs patients. Retour sur deux journées riches d’enseignements...

Près de 540 infirmiers libéraux et quelques 100 candidats à l'installation étaient réunis durant les troisièmes Journées Nationales des Infirmiers Libéraux (JNIL).

La force du sourire dans les soins à domicile, Infirmier libéral en maison de santé : exercice imposé ou opportunité à saisir ?, Sédation profonde et continue : comment différencier soulagement et euthanasie ?, La détersion des plaies: quelles pratiques pour quels enjeux ?, telles ont été, entre autres, les thématiques abordées durant les troisièmes Journées Nationales des Infirmiers Libéraux qui se sont déroulées les 31 mars et 1er avril 2016 au Palais des Congrès d’Issy-les-Moulineaux (92). Deux jours durant, près de 540 infirmiers libéraux ont ainsi eu l’occasion d’échanger, de s’informer et de se former sur des sujets pratiques et éthiques qui font partie intégrante de leur quotidien.

Au cœur du quotidien de l’infirmier libéral

Comme à l’accoutumée, un sujet fort a introduit ces deux journées: La force du sourire dans les soins à domicile. Abordé par David Le Breton, anthropologue et sociologue, spécialiste des représentations et des mises en jeu du corps humain, ce thème a permis de rappeler, comme l’a souligné David Le Breton, que le sourire épargne les mots mais n’en dit pas moins. Il traduit le plus souvent un principe de considération mutuel.Il s’agit ainsi d’une marque de reconnaissance, de remerciement. Il place également la rencontre sur un terrain propice. Il est agréable de sourire et d’afficher ainsi ses bonnes intentions. Pour le patient, sourire est également synonyme de résistance: il ne baisse pas les bas. Par ailleurs, David Le Breton indique que le manque de réciprocité du sourire marque l’inégalité de la relation. Un refus de réciprocité peut ainsi s’assimiler à une déclaration de guerre... D’où l’intérêt, pour l’infirmier libéral, d’utiliser le sourire à bon escient dans sa pratique quotidienne, même si le sourire marque une tristesse. En effet, pour David Le Breton, c’est bien que le patient découvre la vulnérabilité des personnes qui s’occupent de lui.

Autre thématique abordée: Sédation profonde et continue: comment différencier soulagement et euthanasie ?. Brigitte Eugène, infirmière clinicienne et formatrice, et Brigitte Hérisson, infirmière clinicienne en équipe mobile douleur et soins palliatifs gériatriques (EMSPD), ont ainsi évoqué le questionnement éthique autour de la fin de vie et plus particulièrement la notion d’intention dans la sédation. Brigitte Eugène estime que le débat éthique porte plus sur la valeur et le sens de nos actions et constate que l’on manque de formation sur la sémiologie clinique de l’agonie.

Par ailleurs, les infirmiers libéraux ont pu participer à différents ateliers pratiques. L’un d’entre eux portait sur l’auto-défense, l’occasion pour les participants de savoir comment réagir en cas d’agression physique. Il m’arrive de travailler dans certains quartiers sensibles, indique Julie. Je ne suis généralement pas à l’aise lorsque je traverse seule ces zones et cet atelier m’a rassurée et me permet de savoir anticiper les situations à risques... Il m’a également donné envie de m’inscrire au sein d’un cours de self-defense pour savoir me protéger de manière optimale.

En parallèle, deux « Journées infirmières de l’installation libérale » (JIIL) ont permis à une centaine d’infirmiers de se renseigner, entre autres, sur les modalités administratives à remplir en vue de devenir eux-mêmes infirmiers libéraux. Pour Audrey, infirmière au sein d’un Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), cette journée est également l’occasion de rencontrer de nombreux professionnels qui sont déjà installés et de bénéficier ainsi de nombreux conseils. J’aimerais concrétiser mon projet d’installation en libéral d’ici à quelques mois, et participer à cette journée m’a permis de calmer mes appréhensions, souligne-t-elle.

Quid de l'exercice libéral en maison de santé ?

Le grand débat était cette année consacré aux maisons de santé qui sont à ce jour au nombre de 1160 en France. Un chiffre qui augmente au fil des années, comme le constate Marie Bazille, représentante dela Fédération française des maisons et des pôles de santé Île-de-France. Mais, comme le rappelle Pierre-Yves Louboutin, chargé de missions Structures d'Exercice collectif en Santé au sein de l'Agence Régionale de Santé (ARS) Île-de-Frace, un projet de maison de santé s'anticipe. Il s'agit, certes, d'un projet de santé, mais c'est aussi une petite entreprise. La formalisation juridique, l'élaboration du projet, la gestion du budget nécessitent des connaissances spécifiques. D'où l'importance de se renseigner auprès de l'ARS ou de l'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) de sa région. Pour les patients, la coordination entre professionnels au sein de ces maisons de santé est particulièrement importante, comme le souligne Jean-Luc Plavis, patient-expert. Surtout lorsque l'on est atteint d'une maladie chronique.

Selon Pierre-Yves Louboutin, l'intérêt des maisons de santé devrait s'accentuer dans les années à venir. Ce n'est pas un effet de mode, il s'agit même d'un sujet prioritaire aujourd'hui en France. Faut-il pour autant se lancer ? Chacun a pu se faire une idée... c'était le but !

Aurélie TRENTESSE  Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com  @ATrentesse


Source : infirmiers.com