L'INPES (Institut National de prévention et d’éducation de la santé) publie, en partenariat avec le Crips Île-de-France, une nouvelle version du livret «Réduire les risques infectieux chez les usagers de drogues par voie intraveineuse » (UDIV).
Ce document de 74 pages est destiné aux professionnels en contact avec des usagers de drogues par voie intraveineuse : professionnels de santé, travailleurs sociaux, éducateurs, acteurs associatifs, etc.
Tous doivent être mieux informés des risques encourus par les Udiv, afin de les conseiller et de les prendre en charge.
La publication de ce livret s'inscrit dans la politique de réduction des risques (RDR) pour les usagers de drogues, menée en France depuis la fin des années 1980, époque à laquelle la population des Udiv était décimée par l’épidémie de VIH/sida.
La réduction des risques (RDR) est une démarche qui s’adresse aux consommateurs actifs de drogues. Cette démarche privilégie des stratégies de soin et de prévention visant à limiter au maximum les risques sanitaires (infections, abcès…) et sociaux (exclusion, précarité…) liés à l’usage de substances psychoactives et, plus particulièrement, de substances illicites.
Partant de la réalité des usagers de drogues, la réduction des risques propose des solutions pragmatiques aux problèmes qu’ils rencontrent.
Elle s’appuie sur plusieurs outils dont les plus connus sont :
- l’accès au matériel stérile de consommation de drogues (en particulier d’injection) ;
- l’accès à des lieux de restitution du matériel de consommation de drogues ;
- l’accès aux traitements de substitution aux opiacés ;
- l’accès à des lieux d’accueil et d’accompagnement.
La réduction des risques contribue à faire de l’usager de drogues un acteur de sa santé. Aller vers l’usager et l’accueillir, dans l’état où il se présente, de manière anonyme, gratuite, sans préalable et sans jugement, est un précepte essentiel de cette démarche qui vise à créer des liens pour permettre à l’usager d’adopter des comportements favorables à la santé (hygiène, prévention des risques infectieux).
Aujourd’hui, le nombre de contaminations VIH chez les Udiv a été considérablement réduit, en partie grâce aux actions mises en oeuvre dans le cadre de cette politique (vente/distribution de seringues, mise sur le marché de traitements de substitution, etc.). Toutefois, la prévalence du virus de l'hépatite C reste très forte (60 %) chez les usagers de drogues, en particulier chez les injecteurs. La réutilisation de la seringue et le partage du « petit matériel » (récipient, eau, filtres et tampons) restent des pratiques fréquentes, malgré les risques qu’elles présentent.
Et bien d’autres risques infectieux dus à d’autres virus, des champignons, ou encore des bactéries - existent.
Le livret comprend trois grandes sections. La première s'intéresse aux risques des pratiques d'injection et donne des conseils de prévention. La seconde décrit les principales infections (leurs symptômes s’il y en a ou leurs grandes caractéristiques pour les infections souvent asymptomatiques, comme les hépatites B et C).
Enfin, la troisième partie renseigne sur le dispositif de prévention et de prise en charge existant. Le livret propose aussi des ressources documentaires et une liste de recommandations
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Guy ISAMBART
Rédacteur en chef Infirmiers.com
guy.isambart@infirmiers.com
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