Double mise en examen des Hôpitaux de Paris

La première mise en examen, révélée par le journal "Le Parisien" daté de mardi, concerne la mort, le 13 mars 1999, au service de réanimation de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, de Frédéric Pradier, pharmacien dans un autre hôpital et responsable d'un comité de lutte contre les infections nosocomiales.

La seconde concerne le décès, le 15 mai 1999, d'une femme victime de deux infections nosocomiales qu'elle aurait contractées aux hôpitaux Cochin et Laennec. La première infection aurait été fatale.

Marie-Odile Bertella-Geffroy, juge chargée des deux enquêtes, ouvertes sur plainte avec constitution de partie civile, dispose de rapports d'expertises qui concluraient à des négligences dans l'observation de la réglementation et dans les examens préopératoires.

La stérilisation d'instruments serait en cause.

Frédéric Pradier avait été hospitalisé pour une rupture d'anévrisme et la patiente de la seconde affaire, dont l'identité n'a pas été communiquée, pour un problème pulmonaire.

Dans le dossier concernant l'hôpital de la Pitié, six personnes physiques, dont un neurochirurgien et un anesthésiste, ont aussi été mises en examen.

L'Assistance publique regroupe 39 hôpitaux, dont 17 à Paris, qui bénéficient pour certains d'une réputation mondiale. Elle emploie plus de 90.000 personnes. Les syndicats estiment que les économies et le manque de personnel mettent en péril la qualité des soins./tl