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"Donner un rein à un proche, c'est lui offrir une meilleure qualité de vie"

Publié le 11/10/2019

La greffe rénale à partir d’un donneur vivant présente d’excellents résultats pour les patients en insuffisance rénale, permettant de restituer toutes leurs fonctions rénales et améliorant considérablement leur qualité de vie ainsi que leur espérance de vie. Pourtant, cette option thérapeutique reste encore insuffisamment connue et pratiquée. Certains candidats à la greffe de rein n’osent pas l'aborder avec leur entourage car ils peinent à accepter l’idée de faire prendre un risque, aussi minime soit-il, à un proche, ce qui est parfaitement compréhensible. A l'occasion, le 12 octobre prochain, de la Journée européenne du don d'organes, l'Agence de la Biomédecine lance une campagne nationale de sensibilisation sur le don du rein du vivant.

La greffe rénale à partir du don du vivant, présente les meilleurs résultats pour les patients en insuffisance rénale chronique terminale.

La greffe rénale, le meilleur traitement pour le patient en insuffisance rénale terminale

Rappelons que l’insuffisance rénale chronique est une maladie durant laquelle la fonction des reins se détériore progressivement. Elle évolue vers un stade terminal où la perte de la fonction rénale est telle que la vie de la personne peut être en danger si elle n’est pas traitée. Le traitement de l’insuffisance rénale terminale repose sur la dialyse ou la transplantation rénale. Quand elle est médicalement possible, la transplantation rénale est un traitement de choix tant elle améliore la qualité et l’espérance de vie du patient : 70% des greffons sont encore fonctionnels après 10 ans, 50% après 14 ans. Le rein greffé peut provenir d’un donneur décédé (c’est la greffe la plus développée) ou d’un donneur vivant (15% du total des greffes rénales en 2018).

Donner un rein à un proche, c'est lui offrir une meilleure qualité de vie

Comme dans la majorité des pays pratiquants la greffe rénale à partir d’un donneur vivant, la France a connu un recul de cette activité de -11 % en 2018. Or il s’agit du type de greffe présentant les meilleurs résultats pour les patients en insuffisance rénale chronique terminale. De plus, les dons du vivant représentent une source supplémentaire de greffons pour répondre aux besoins des patients en attente, toujours plus nombreux. Ces quelques chiffres attestent de l'importance du sujet :

  • au 31 décembre 2018, 41 273 personnes étaient porteuses d’un greffon rénal ;
  • 8000 patients étaient en attente d'une greffe rénale sur la liste active au 1er janvier 2018 ;
  • il y a eu 3 567 greffes de rein en 2018 dont 541 grâce au don du vivant d’un proche, soit 15%.

A l'occasion de la Journée européenne du don d'organe, le 12 octobre 2019, l'Agence cde la Biomédecine lance une campagne nationale de sensibilisation sur le don du rein de son vivant du 12 au 22 octobre. La campagne s'adresse à tous les publics, professionnels de santé, patients et entourage. Elle se déclinera via plusieurs supports : 

Sur le sujet complexe du don du vivant, l'information du patient doit être répétée afin qu'elle soit bien comprise. ses résultats supérieurs à la greffe du rein à partir d'un donneur décédé doivent motiver tous les professionnels de santé au contact du patient à l'encourager à envisager le don du vivant d'un proche.

Les associations de patient sont généralement très actives pour promouvoir et sensibiliser à la greffe à partir d'un donneur vivant.

Qui peut donner son rein à qui ? La réponse du Pr Olivier Bastien, Directeur Prélèvement Greffe Organes-Tissus, Agence de la Biomédecine

Rappel de la loi, qui peut donner ?

Les conditions des greffes avec donneur vivant sont strictement encadrées par la loi :
• seules des personnes majeures et responsables peuvent être prélevées ;
• le donneur peut-être le père ou la mère du receveur, son conjoint, son frère ou sa soeur, son fils ou sa fille, un grandparent, son oncle ou sa tante, son cousin germain ou sa cousine germaine, le conjoint de son père ou de sa mère ; ou toute personne apportant la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans avec le receveur, ou bien d’un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur ;
• Le don d’organes est gratuit et librement consenti. Quel que soit le lien entre donneur et receveur, toute forme de pression psychologique ou financière est interdite par la loi de bioéthique.

Source : www.dondorganes.fr

Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern


Source : infirmiers.com