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Don d'organes : dites le maintenant

Publié le 22/06/2015
greffes en attente: évolution 2005 2014

greffes en attente: évolution 2005 2014

moyenne d

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Quels organes et tissus peuvent être prélevés?

Quels organes et tissus peuvent être prélevés?

don d

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la chaine du don a la greffe d

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Ce lundi 22 juin a lieu la 15ème journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs. L'objectif est d'inciter les Français à exprimer à leurs proches s'ils sont pour ou contre le don d’organes et de tissus, afin que leur volonté soit respectée en cas de décès.

En 2014, 20 311 personnes ont eu besoin d’une greffe.

Ce lundi marque la 15e édition de la « Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs ». Censée inciter le plus large public à se positionner sur le sujet, cette journée de sensibilisation est surtout pour la Fédération nationale d’aide aux insuffisants rénaux (FNAIR) l’occasion d’un constat douloureux : jamais le taux d’opposition au prélèvement d’organes n’a été aussi élevé (autour de 33 % en 2014). Pourtant, en 2014, 20 311 personnes ont eu besoin d’une greffe mais seules 5 357 ont pu en bénéficier.

En 2014, seules 5 357 greffes ont été réalisées.

Exprimer sa volonté aujourd'hui afin de préserver ses proches demain

En France, depuis 1976, la loi considère comme consentante au don d’organes et de tissus toute personne qui n'aurait pas exprimé une volonté contraire de son vivant. Le refus de donner ses organes et tissus s’exprime soit en s’inscrivant sur le registre national des refus tenu par l’Agence de la biomédecine, soit en témoignant son opposition à ses proches. Mais dans les cas où ni l'une ni l'autre de ces démarches n'est effectuée avant le décès, la situation peut devenir très vite compliquée pour les proches du défunt. En tant que professionnelle, je suis tous les jours amenée à échanger avec des familles qui doivent faire face à une situation bouleversante et brutale, le décès d’un proche. Elles ont peu de temps pour intégrer la nouvelle du décès et la demande de don d’organes intervient au moment où la douleur de la perte est la plus forte, témoigne Nadège Alvarez1, une infirmière coordinatrice prélèvement d’organes et de tissus depuis 2008 à l’hôpital de Gap. Or, qu'il soit pour ou contre, le choix du défunt détermine l'intégralité de la chaîne du prélèvement et de la greffe.

Les familles ont peu de temps pour intégrer la nouvelle du décès de leur proche et la demande de don d’organes intervient au moment où la douleur de la perte est la plus forte.

L'activité de greffe en nette augmentation

En 2014, l'activité de greffe a progressé en France par rapport à l'année précédente (+4,6%). 54 659 personnes étaient porteuses d’un greffon fonctionnel l'année dernière, ce qui témoigne de l’efficacité thérapeutique de la greffe.

Pour l'agence de la biomédecine, ces chiffres démontrent l’engagement fort des équipes de prélèvement et de greffe  et sont encourageants pour les malades qui, comme chaque année, sont toujours plus nombreux sur la liste nationale d’attente 1.  Victor, 70 ans, greffé en 2004, figurait lui aussi sur cette liste... J’ai subi un cancer du foie très grave, ma situation était critique et les médecins pensaient que sans greffe, je ne m’en sortirai pas. Je n’oublierai jamais la nuit de Noël 2004, au cours de laquelle j’ai pu bénéficier d’une greffe de foie. Cet événement m’a sauvé la vie. Grâce à la générosité de mon donneur, j’ai pu revivre normalement.

Les chiffres démontrent l’engagement fort des équipes de prélèvement et de greffe  et sont encourageants pour les malades.

Le don d'organe : un moyen de sauver des vies

Tout le monde peut être amené à recevoir ou à donner, un jour, des organes et/ou des tissus, quel que soit son âge. Il n’y a en effet aucune contre-indication au don en lien avec l’âge avancé.  Les personnes de plus de 60 ans, qui se pensent donc souvent exclues du don d’organes et de la greffe, sont tout autant concernées que les plus jeunes.  Par ailleurs, la moyenne d’âge des donneurs prélevés est passée de 40 ans en 1999 à plus de 57,4 ans en 2014. De plus, le prélèvement sur des personnes décédées ayant suivi un traitement médical ou ayant eu des antécédents médicaux importants de leur vivant peut tout à fait être envisagé. Les médecins sont seuls juges, au cas par cas, de l’opportunité du prélèvement au moment du décès et de la qualité de chacun des organes, d'où l'importance et la nécessité d'exprimer sa volonté à son entourage, explique l'Agence de la biomédecine.

Il est donc nécessaire de s'informer à ce sujet et d'en parler avec ses proches. Un jour sur internet, j’ai lu un article concernant le don d’organes. Cela m’a touchée et je me suis procurée une carte de donneur, parce que je souhaitais faire connaître ma position. C’est en regardant une campagne d’information à la télévision que j’ai appris que la carte seule n’avait pas de valeur légale, et qu’il était impératif de donner ma position à mes proches, puisque ce sont eux qui seraient chargés de la transmettre en cas de décès. J’ai choisi de faire part de mon choix à ma sœur. Cela s’est fait naturellement, tout simplement, au détour d’une conversation, nous raconte Soraya1. Cette 15ème journée de sensibilisation peut donc être l'occasion d'aborder le sujet et d'exprimer son souhait à son entourage en toute simplicité.

Regarder la compagne de 2015 de l'Agence de la biomédecine

Regarder un autre spot de l'Agence de la biomédecine :

Note

  1. Source : Agence de la biomédecine

Gwen HIGHT  Journaliste Infirmiers.comgwenaelle.hight@infirmiers.com@gwenhight


Source : infirmiers.com