Don de sang de cordon : réalité et perspectives

Aujourd’hui, un patient obtient une greffe de cellules souches issues du cordon ombilical chaque jour en France, et le nombre tend à augmenter. C’est donc une importante avancée pour la médecine. Cependant, si le don de sang de cordon est encore peu développé, il s’ouvre à de nouvelles perspectives. Le site sangdecordonombilical.fr ¹ partage avec nous un article pour mieux nous l’expliquer.

Le don de sang de cordon est un geste qui est encore relativement peu pratiqué en France, d’une part parce qu’il est encadré par une réglementation assez stricte et d’autre part, parce que le nombre de maternités sur le territoire ayant le droit de le pratiquer est encore restreint. Toutefois, les choses évoluent peu à peu, et de nouveaux établissements rejoignent régulièrement le Réseau français du sang placentaire (RFSP), comme l’a récemment fait la maternité du Centre Hospitalier d’Arras (CHA) - la première du Pas-de-Calais à franchir le cap.

Un réseau pour le don du sang de cordon qui s’élargit petit à petit

Donner le sang de cordon ombilical de son bébé est un geste absolument indolore et sans risques, que ce soit pour la maman ou pour le bébé. Et pourtant, le potentiel thérapeutique qu’il renferme est énorme, en particulier concernant les soins apportés à des patients atteints de maladies graves du sang telles que les leucémies ou les lymphomes par exemple. Par rapport à la qualité de leurs cellules souches, cordon ombilical et placenta ont été reconnus comme des sources très prometteuses. En effet, les cellules hématopoïétiques ont la particularité de permettre au patient chez qui elles seront greffées - sous réserve de compatibilité bien entendu - de pouvoir régénérer lui-même son sang. Bien que ce type de cellules soit également disponible au niveau de la moelle osseuse, leur prélèvement s’avère beaucoup moins contraignant dans le cas du don de cordon ombilical que pour le don de moelle (qui nécessite, lui, une intervention chirurgicale pratiquée sous anesthésie générale).

Voilà pourquoi il semble indispensable que des décisions telles que celle qui a été prise par le CHA soient plus souvent envisagées et menées à termes par un plus grand nombre d’établissement de soins. Certes, c’est une démarche qui demande un certain investissement financier et de temps aussi, notamment pour la formation du personnel aux gestes du prélèvement. Mais des vies sont en jeu. Permettre à ses patientes de pouvoir, si elles le souhaitent, offrir à la médecine et peut-être à de futurs malades la possibilité de se soigner constitue un véritable acte de santé publique.

Pour l’instant, la France compte 70 maternités agréées par les Agences Régionales de Santé (ARS) pour prélever le sang de cordon, et vous trouverez la liste des maternités ici

Un soutien moral indispensable à la guérison

L’influence du moral des malades sur l’évolution de leur pathologie n’est contestée par personne, bien au contraire. C’est pourquoi de très nombreuses mesures sont prises - notamment en cancérologie - pour aider au mieux les patients à supporter la souffrance due à la maladie en elle-même mais souvent aussi aux traitements destinés à la combattre.
C’est également dans cette optique que l’association Leucémie espoir 22 tente, par exemple, depuis sa création en 1995, d’accompagner les patients et leur famille. Son action repose tout autant sur un soutien financier destiné à soutenir les projets de la recherche médicale, que sur un soutien moral à destination des malades et de leurs proches. L’association a notamment prévu parmi ses actions de l’année 2013, la construction d’une maison d’accueil à Rennes qui sera spécifiquement destinée aux parents d’enfants gravement malades et hospitalisés, parfois sur de longues périodes.

Cet article a été publié sur le site sangdecordonombilical.fr le 13 mai 2013 . Merci de cet échange.