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Diabète de type 2 : 4 patients sur 10 sont non observants en Île-de-France

Publié le 19/09/2016
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En Ile-de-France, 41% des patients atteints d'un diabète de type 2 ne sont pas observants de leur traitement, selon une étude menée par l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France et IMS Health rendue publique le 15 septembre 2016.

40 % des diabétiques de type 2 sont non observants en Île-de-France.

L'étude a été menée en 2015 à partir de la base IMS Longitudinal Treatment Dynamics (LTD) qui permet de suivre en routine les délivrances de médicaments prescrits par des médecins généralistes ou spécialistes exerçant en ville ou à l'hôpital auprès de 7 300 pharmacies de ville, indiquent l'ARS et IMS dans un communiqué . Elle a été conduite à partir d'une cohorte de 73 168 patients franciliens atteints de diabète de type 2 dans toute l'Île-de-France et en ciblant trois territoires prioritaires pour cette pathologie : la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis et le Val-d'Oise.

En Île-de-France, 3,25% des habitants souffrent de diabète de type 2 (environ 400 000 personnes), mais avec de fortes disparités. Dans ces trois départements, la prévalence dépasse les 4%.

Globalement, 59% des patients étaient observants (indice de possession du médicament de 80% défini par le rapport entre le nombre de jours de traitement), sans différence selon le sexe (59% pour les hommes, 58% pour les femmes). Les patients âgés de 63 à 75 ans étaient les plus observants (62%) et les patients de moins de 63 ans étaient les moins observants (55%).

Des écarts importants d'observance entre les territoires ont été recensés. La meilleure observance a été trouvée en Seine-et-Marne (63%) avec six points d'écart par rapport au Val-d'Oise (57%).

Les patients en initiation de traitement étaient également moins observants (47%) que les patients déjà traités avec plus de 10% d'écart. De même, les patients ayant changé de traitement pendant la période d'évaluation étaient moins observants que les autres avec des écarts de 30% à 40% selon les schémas thérapeutiques, ce qui montre que la rupture de traitement représente "un vrai défi pour l'observance", selon les auteurs.

En revanche, le type de prescripteur n'influençait pas l'observance (61% en établissements de soins, 60% pour un médecin généraliste et 59% pour un spécialiste).

L'observance dépendait peu du schéma thérapeutique : 58% en monothérapie, 61% en bithérapie et 57% en trithérapie et plus.

Un plan d'actions

Cette évaluation a été menée dans le cadre de la politique régionale du médicament et des produits de santé et du projet régional diabète de l'ARS. En s'appuyant sur les résultats, une deuxième étape va consister à pérenniser le recueil d'informations sur l'observance médicamenteuse à partir des données du système national d'information inter-régimes de l'assurance maladie (Sniiram). Avec ces facteurs clés de l'adhésion identifiés, un plan d'actions va être mis en oeuvre autour des trois principaux acteurs: les patients, les médecins traitants, les pharmaciens.

Les enseignements vont être portés à la connaissance des médecins traitants. Ce sont les médecins généralistes qui initient les trois quarts des traitements. Le rôle de soutien et d'écoute des pharmaciens auprès des patients sera rappelé, notamment lors des premières délivrances et lors d'un changement de traitement, dans le but de renforcer ces échanges. Enfin, un troisième axe porte sur l'intégration des patients experts au sein des programmes d'éducation thérapeutique diabète.


Source : infirmiers.com