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Des infirmières formées à la détection de l'AVC

Publié le 08/02/2012

Une formation des infirmières à la détection des signes et symptômes d'accident vasculaire cérébral (AVC) chez les patients hospitalisés dans d'autres services que la neurologie a permis d'accélérer le début de leur prise en charge, dans un hôpital américain dont les médecins ont rapporté leur expérience à l'International Stroke Conference à La Nouvelle-Orléans début février 2012.

Lorsqu'un patient hospitalisé voit son état neurologique se détériorer rapidement, les services de prise en charge des AVC sont alertés. Mais se posent d'une part la question de la rapidité de l'alerte afin que les patients soient traités rapidement, et d'autre part, le problème des mauvaises alertes dues au fait qu'une partie des patients ont des symptômes mimant un AVC alors que cela n'en est pas un. C'est particulièrement le cas dans les services de cardiologie et de chirurgie cardiothoracique.

Pravin George et ses collègues de la Cleveland Clinic Foundation (Ohio) ont cherché à améliorer le système en faisant une formation des soignants à la détection des AVC. Ils se sont ensuite intéressés à l'effet de cette formation sur les infirmières.

Sur un an, 93 patients hospitalisés ont présenté des signes d'AVC conduisant à alerter le service spécialisé. Dans 59 cas (63%), c'est une infirmière qui a donné l'alerte. Ces situations ont été analysées rétrospectivement.

Les infirmières formées à la détection de l'AVC ont donné l'alerte avec une spécificité similaire aux médecins : dans 59% des cas il s'agissait bien d'un AVC (cela montait à 67% des cas en cardiologie et chirurgie cardiothoracique), comparé à 63% des cas quand c'était un médecin qui donnait l'alerte.

De plus, le service de prise en charge des AVC a été contacté plus rapidement quand il était appelé par une infirmière (deux heures après le début des symptômes en médiane) que quand c'était un médecin (4,9 heures).

Ces résultats montrent l'intérêt de former à la reconnaissance de l'AVC les infirmières des services où cette complication peut survenir le plus fréquemment, car celles-ci évaluent l'état des patients plus fréquemment et cela peut accélérer leur prise en charge.


Source : infirmiers.com