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IBODE

Des IBODES gonflés à bloc !

Publié le 16/10/2013
IBODE salon infirmier champ opératoire

IBODE salon infirmier champ opératoire

IBODE salon infirmier 2013 sécurité

IBODE salon infirmier 2013 sécurité

Présidente UNAIBODE Brigitte Ludwig

Présidente UNAIBODE Brigitte Ludwig

IBODE lavage des mains

IBODE lavage des mains

IBODE salon infirmier gant

IBODE salon infirmier gant

IBODE habillement

IBODE habillement

"Si je dois être opéré, pour ma sécurité, je veux un IBODE en salle d’opération". A l’occasion du Salon Infirmier, l’Union nationale des infirmiers de bloc opératoire diplômés d'Etat (UNAIBODE) interpelle à nouveau les autorités.

Les infirmiers de bloc opératoire interpellent les pouvoirs publics sur la sécurité des patients

Cette année et ce depuis 1999, les infirmiers de bloc opératoires (IBODE) se mobilisent une fois de plus pour la profession, en participant au Salon Infirmier les 16, 17 et 18 octobre à Paris, Porte de Versailles. Une cinquantaine d’IBODE et d’élèves IBO venant de la France entière participent à ce rassemblement annuel pour présenter et valoriser leur métier. Une nouvelle fois, les IBODE ne manqueront pas de porter sans relâche la cause de la sécurité dans les blocs et donc des missions et de la formation des professionnels qui y exercent.

Une carte « patient » pour frapper les esprits

En France, on compte seulement 7.000 IBODE pour plus de 3.000 blocs opératoires. Ces IBODE sont des infirmiers diplômés qui ont suivi une formation supplémentaire de 18 mois (bientôt 24, si le gouvernement tient ses promesses en donnant l’équivalence d’un Master à ces formations ) .

Pour pallier ce manque de personnel et à ce flou législatif, il arrive que dans un hôpital, à la place des IBODE, l’administration accepte que des IDE (infirmiers diplômés non spécialisés) voire, dans certains établissements, des aides-soignants remplacent les infirmiers spécialisés diplômés indispensables. Pour tenter d’interpeller une nouvelle fois les autorités, les IBODE distribueront sur le Salon une carte « Patient » - à l’image de la carte de donneur d’organe  - avec un message clair : « Si je dois être opéré, pour ma sécurité, je veux un IBODE en salle d’opération ». C’est de la sécurité du patient dont il s’agit ! Chaque année, on compte dix mille décès de patients indus à l’hôpital (chiffre HAS en 2009) : les blocs opératoires en ont sûrement un lourd pourcentage. La qualité des soins dans les blocs opératoires est en partie assurée grâce à la formation et à la qualification des IBODE.

Un « Village Bloc » pour faire découvrir l'importance du métier d'IBODE

Les chiffres parlent d’eux-mêmes pour montrer l’implication et la volonté des IBODE à faire évoluer leur profession. En 2013, sur le Salon Infirmier, le « Village bloc » de l’UNAIBODE, c’est un stand de 350m2, environ 1500 visiteurs sur 3 jours. 1/3 d’entre eux participe à tous les ateliers et 45 à 50 personnes sont présentes,chaque jour, pour renseigner et animer les ateliers :

  • un circuit court avec de multiples ateliers : friction hydro alcoolique, atelier gantage, suture, instrumentation traditionnelle, matériel de coelio-chirurgie, atelier « homme bionique »... ;
  • un circuit long qui retrace toutes les étapes de l'entrée en bloc opératoire à l'intervention en salle : mise en tenue, lavage des mains, fricto hydro-alcoolique, gantage, habillage chirurgical, entrée en salle d'opération pour une explication par 3  IBODE des différents rôles des acteurs. Cette année, un chirurgien, un anesthésiste et deux IBIODE du CHU de Cochin (AP-HP) animeront le 17 octobre au matin une salle d'opération en réalisant une césarienne sur mannequin. 

Pour en savoir plus

L'Unaibode est l’association qui regroupe les associations d’infirmiers de bloc opératoire et défend la qualification des quelques 6.000 IBODE qui exercent en France dans le secteur public et le secteur privé. Sans eux, il ne peut y avoir de fonctionnement sécuritaire des blocs opératoires. La présidente de l'UNAIBODE est Brigitte Ludwig . En mai dernier, à l'issue des 30e Journées nationales d’étude et de perfectionnement de l’association, elle disait ceci : Si la voie vers la reconnaissance, l’autonomie et la promotion du métier Ibode est donc aujourd’hui bien engagée,  nous sommes déterminés et allons poursuivre le travail entamé, mais nous ne pouvons plus perdre de temps : les formations sont aujourd’hui en danger faute de lisibilité professionnelle, les infirmières hésitent à s’engager dans la formation, la qualité des soins en pâtit et la gestion des compétences se complexifie dans les blocs opératoires. Bref, autant d’arguments sur lesquels notre combativité associative devra une fois encore faire preuve de pugnacité.... Un combat toujours d'actualité ! 

Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com


Source : infirmiers.com