La Confédération étudiante lance une campagne contre les abus de plusieurs sociétés proposant contre rémunération des listes de logements "sans aucune garantie" d'en trouver un. Elle vient de faire trois propositions au Secrétaire d'État au logement et à l'urbanisme, qui a donné son accord de principe.
De très nombreux jeunes habitent chez leurs parents pendant plusieurs années après leur majorité. À ce phénomène, les explications abondent, mais l'une d'elles ne souffre guère la contestation : comment louer un appartement ou un studio sans rentrées financières conséquentes alors que les offres sont de plus en plus chères et de plus rares ?
Le problème se pose particulièrement pour les étudiants. La Confédération étudiante rappelle que pour les 1,3 millions de ceux qui n'habitent pas chez leurs parents, seuls 160 000 logements sont disponibles, l'immense majorité d'entre eux étant dans le parc privé.
En trouver un relève souvent du parcours du combattant. Plusieurs sociétés proposent aux étudiants de les aider dans leur démarche. Moyennant finances (de 200 à 400 euros), elles leur donnent accès à des listes censées les mettre en relation avec des propriétaires. Mais sans aucune garantie sur le résultat.
Pour la Confédération, " la plupart des étudiants qui passent par ces agences ne trouvent pas au final de logement par leur biais." Elle dénonce une "arnaque", qui consiste à donner des numéros de téléphone auxquels personne ne répond ou de proposer un logement convoité par plusieurs dizaines de postulants à la fois...
Elle vient d'écrire au Secrétaire d'État au logement et à l'urbanisme, Benoist Apparu, pour lui soumettre trois propositions :
- Lancer une campagne avec les différents acteurs publics concernés, d'information massive des étudiants de l'existence des pratiques des "vendeurs de liste"
- Demander une enquête administrative sur les pratiques de ces "marchands de listes" visant la possibilité de leur interdiction de pratiquer.
- Lancer l'organisation d'Etats Généraux du logement étudiant avec le Ministre de l'enseignement supérieur et celui de la jeunesse ainsi que les différents opérateurs (gouvernement, collectivités territoriales, CROUS, syndicats étudiants, bailleurs privés et publics, association de consommateurs etc.…) pour permettre l'émergence de solutions innovantes et durables visant la mise en adéquation de l'offre publique et privée de logement étudiant avec la demande."
Son appel a été entendu : une délégation a été reçue par Benoist Apparu, qui, d'après la Confédération déclaré un accord de principe sur les 3 propositions mais a demandé un délai de réflexion de 8 jours.
La Confédération a par ailleurs organisé plusieurs actions rassemblements devant les agences de ses cibles. Avec quelque succès, puisqu'un responsable de l'une d'elles se serait engagé à rembourser les étudiants lésés.
Serge CANNASSE
Rédacteur en Chef IZEOS
serge.cannasse@izeos.com
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