Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

INFOS ET ACTUALITES

Décolonisation des Sarm

Publié le 10/08/2008

"Plusieurs agents antimicrobiens topiques et systémiques ont été utilisés pour la décolonisation des Sarm, avec des taux de succès limités", estiment Andreas Widmer, et ses collègues, de l'hôpital universitaire de Bâle.

"Cependant, la plupart des études sont limitées par la sélection des patients (par exemple, lorsque des patients avec une infection à Sarm sont exclus), par de petites tailles de population et des défauts méthodologiques. L'efficacité de la décolonisation des Sarm est donc toujours controversée et elle n'est pas recommandée en routine", ajoutent les chercheurs.

Ils ont pour leur part évalué un traitement standardisé pendant cinq jours consistant en l'application dans le nez de l'antibiotique mupirocine, en bains de bouche avec l'antiseptique chlorhexidine et au lavage de tout le corps avec un savon à base de chlorhexidine.

La vancomycine pouvait aussi être administrée par voie orale pour la décolonisation des intestins, le cotrimoxazole (Bactrim*, Roche) pour celle des voies urinaires mais aussi la povidone iodée (Betadine*, Meda Pharma) -ou des ovules de chlorhexidine ou une solution d'octenidine- pour la décolonisation vaginale. D'autres antibiotiques pouvaient être ajoutés en cas d'échec de traitement.

L'évaluation a porté sur 62 patients hospitalisés à Bâle colonisés ou infectés par des Sarm.

Des tests ont été réalisés sur au moins six endroits du corps (y compris au niveau du rectum) pour rechercher d'éventuelles colonisations par des Sarm avant le traitement.

Les sites les plus fréquents de colonisation par des Sarm étaient le nez (chez 68% des patients), le rectum (58%), la gorge (53%), la zone péri-anale (53%), l'aine (49%).

Au total, 87% des patients sont allés jusqu'au bout de leur traitement de décolonisation des Sarm, qui pouvaient comprendre un à dix cycles et en moyenne 2,1 cycles.

Un traitement antibiotique oral a dû in fine être administré à 65% des patients. Il comprenait la vancomycine (52%), le cotrimoxazole (27%), la rifampine et l'acide fusidique (18%).

Le taux de succès du traitement de décolonisation était de 87% en intention de traiter (54 patients sur le total de 62 patients ayant démarré leur traitement) et de 98% en analyse per-traitement (51 patients sur 52 qui sont allés jusqu'au bout de leurs cycles de traitement).

"Ce traitement standardisé de décolonisation de Sarm était hautement efficace chez les patients qui ont terminé la décolonisation complète", concluent les auteurs.

(Infection Control and Hospital Epidemiology, vol.29, n°6, p.510-516)


Source : infirmiers.com