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GRANDS DOSSIERS

Dasri : trier plus pour dépenser moins

Publié le 11/06/2012

Un hôpital a rapporté comment il avait réussi à améliorer sa gestion des déchets d'activités de soins à risques infectieux (Dasri), dans une étude présentée à Lille au congrès de la Société française d'hygiène hospitalière (SF2H).

Le centre hospitalier de Compiègne (Oise), qui compte 800 lits, produit de plus en plus de Dasri (14% de hausse sur les trois dernières années) et la part de Dasri par rapport aux déchets assimilés aux ordures ménagères (DAOM) est le double des préconisations (34% contre 15 à 20%), indiquent Boris Jolibois, responsable du service d'hygiène hospitalière de l'établissement de santé, et ses collègues, dans le résumé écrit de leur présentation.

La qualité du tri des Dasri a été évaluée à deux reprises en février et novembre 2011. Les sacs de Dasri ont été prélevés dans la production de la veille (tous services représentés), pesés avant un nouveau tri selon le protocole en vigueur et en prenant toutes les précautions d'usage, et enfin pesés après le tri.

Entre ces deux évaluations, des actions d'amélioration ont été mises en place, ainsi qu'une formation des soignants au tri des déchets.

Sur les 147 kg de Dasri triés lors du premier audit de février 2011 (62 sacs), les erreurs de tri se montaient à 48%.
Un objectif de réduction des erreurs de moitié a été fixé à moyen terme, ce qui correspond à une économie potentielle de 20.000 euros par an.
L'analyse des causes de ces erreurs de tri, a permis d'identifier le manque de supports déchets bi-sacs sur les différents chariots.
Un investissement dans 100 supports a été réalisé, pour un montant de 10.000 euros avec un retour sur investissement prévu en six mois.
La mise en place de ces supports, accompagnée d'une formation sur le tri des déchets à 148 personnels soignants, a été faite entre août et septembre 2011.

Le second audit réalisé en novembre 2011 a porté sur 81 kg de Dasri (38 sacs). Les erreurs de tri ont fortement reculé pour atteindre une valeur de 30%.
En l'espace de 10 mois, des progrès évidents en matière de tri des déchets ont été réalisés grâce à la sensibilisation du personnel, à la mise à disposition de matériel adapté et aux formations. Les efforts sont toutefois à poursuivre, en affinant le tri des déchets jusque dans la chambre des patients, concluent les auteurs.


Source : infirmiers.com